Cadeau, Nahi ♥ [PV Nahima Kartal]

Depuis que nous sommes partis Aita et moi, je ne cesse jamais de faire des cauchemars. À chaque nuit sombre que je fermais les yeux et que je me reposais, je faisais un mauvais rêve atroce que même les capteurs de rêves me faisaient rien. J’étais triste, épuisée. J’avais de la misère à me tenir debout dans les cours malgré que je dormais la plupart du temps et je récupérais un peu.

Alors, ma chambre était avec mon grand frère. Comparer à lui, il s’adapte mieux que moi dans la société des hommes blancs. Il parlait très bien leur langue alors que subtilement moi aussi. Il apprenait avec une très grand facilité pendant que moi, j’avais horriblement de la misère dans certaine matière et ça me faisait perdre la plupart du temps la tête. Puis, l’éducation physique, j’étais presque la meilleur du groupe. Oui, j’étais en forme, mais il avait des filles qui savaient ce qu’on devait faire alors que moi non. On riait souvent de moi de cette façon et je détestais ça. Je lâchais souvent un mot à mon frère.

Je détestais l’île. L’île était trop petite, trop peuplé de blancs qui n’avaient aucune ouverture d’esprit. Elle était trop civilisée pour une île sauvage. Ça me décevait, malheureusement. J’avais même le mal de pays quelques fois, mais il fallait que je reste avec Aita. Je ne voulais pas être dans la tribu alors que lui, il voyageait partout.

Oui, en quelque sorte j’étais ici pour ça. Je voulais apprendre de nouvelles affaires que ma culture en tant que telle. J’étais curieuse sur certaine chose sauf les mathématiques que je trouve fort inutile si ce que je veux faire réellement, je n’avais pas besoin de donner ou de recevoir de l’argent. L’échange équivalent ça compte beaucoup par chez moi.

Bref, après les cours, je trainais le pied. Je me promenais souvent avant de rentrer dans ma chambre et d’y rester jusqu’au lendemain à cause des règles de mon frère ce qui s’agissait du couvre-feu. Justement c’était bientôt l’heure que je me morfonde dans ma chambre et avoir rien à foutre sauf à faire mes devoirs quand les matières de scolarité en demandait, mais je me faisais tout le temps aider par Aita pour tuer le temps.

Je rentrais dans notre chambre, je pouvais voir Aita qui était couché sur son lit. Il avait l’air si épuisé. Il ne savait pas, mais je le remarquais qu’il était épuisé et c’était de ma faute. En plus de sa mission importante qu’il devait accomplir il devait me surveiller. Redoubler d’efforts dans le fond. À ce sujet, je regrettais de l’avoir suivi, il pourrait bien tomber malade et ça je ne l’accepterai jamais. Pourquoi avait-il fallu qu’il s’en aille? Tout le monde savait, dans notre tribu, que j’avais une forte tendance de faire à ma tête et de suivre mon frère. Pourquoi avait-il fallu? J’en avais aucune idée.

« Aita tiblo..?» disais-je en notre langue maternelle.
(Grand frère Aita)

Avec Aita, je m’efforçais de parler en Amérindien pour ne pas qu’on perdre notre langue, malgré qu’on était quand vieux. Bon, je préférais de parler dans notre langue maternelle que de parler dans langue des blancs, car j’avais un supposément accent que je gardais rien que pour mon frère quand je lui parlais. Pourquoi? Ça lui faisait craquer.

Je m’approchais doucement et j’allais m’assoir près de lui sur son lit et je caressais ses cheveux. Peut-être je devrais le laisser dormir après tout. Il ne fallait pas que je ne sois égoïste et que je le réveil pour qu’il m’aide dans mes devoirs. Franchement...

Mon grand frère était le meilleur. Il était super gentil, fort, aimable, généreux. Il me faisait toujours passé avant lui. Il me faisait toujours passé avant ses besoins. Ce que je n’aimais pas de lui c’était au point qu’il était fatigué et qu’il voulait s’occuper de moi. Il était super gentil, il était comme mon père, mon seul parent en ce moment, mais il ne devrait pas. Il devrait être le frère protecteur et non le père que j’avais déjà. Il faisait tout, il m’aidait dans mes devoirs, je me confessais avec lui pendant que lui il n’avait plus de temps pour lui, il fallait qu’il s’occupe de sa mission. J’étais venue avec lui pour ne pas être un fardeau, mais pour l’aider, en fait c’était plutôt le contraire.

Super aimable. Il était fort costaud, quand on m’embêtait, il venait toujours à la rescousse. Il se battait pour moi. Quand j’allais mal, il s’occupait de moi comme s’il était ma maman. Il ne devait pas pauvre Aita.

Tiblo Aita, grand frère Aita en Amérindien. Dans notre village, on avait cette langue ancienne et on parlait sans cesse en Amérindien. Depuis que nous sommes ici, je parlais encore la langue seulement avec mon frère. J’avais bien appris le Français, mais je le cassais légèrement ou je le cassais horriblement un peu avec mon frère. C’était drôle, à chaque fois que je lui adressais la parole de cette façon, je faisais fondre son coeur. Ça me faisait rire et c’était un peu de cette façon que j’avais ce que je voulais. Oui, manipulation, mais il me manipulait aussi ne voulant pas que je vois des hommes.

Aita se levait pour ainsi me serrer dans ses bras. Pourquoi s’était-il levé? Je m’inquiétais pour lui. Il était si épuisé, pauvre frère. Il me faisait un câlin me demandant en français et non à notre langue si j’allais bien et si personne ne m’avait embêté. Non, pas aujourd’hui.

« Nahima va bien, grand frère Aita.» lui répondais-je avec mon accent drôlement élevé. « Personne a embêté la petite Nahi!»

Je lui avais dis fièrement pour qu’il soit heureux. Après, je le repoussais doucement et lui mettait ma main sur son front à Aita pour savoir s’il n’avait pas de fièvre. Je lui disais d’un air inquiet et surtout triste.

« Nahi avoir remarqué grand frère avoir beaucoup sommeil. Nahima veut que grand frère aita soit bien lui aussi.»

Je baissais la tête et je lui faisais un câlin. Il était quand même mon frère. Je m’inquiétais pour lui même s’il se battait, même si je ne le voyais pas durant la journée. C’était mon frère et mon frère, j’y tiens beaucoup.

C’était mon frère. Mon grand frère que je connaissais ses points faibles qui était rien que moi. Il n’aimait pas que je me fasse embêter, il n’aimait pas que j’aille des problèmes dans mes devoirs et que je ne comprenne rien. Il n’aimait pas aussi que les gars me tournent autour et pourtant j’étais dans l’âge de me trouver un garçon. J’étais dans l’âge que d’après ma tribu, je devrais vivre de mes propres ailes et d’avoir une famille. Cependant, je n’aimais pas cette pensée. J’aimais bien la culture américaine ou plutôt générale que tu pouvais sortir avec une personne pendant un certain temps et si tu ne l’aimais pas tu pouvais rompre et trouver le bon. Avec ma tribu, c’était de trouver qui était le plus fort du village et de marier avec. C’était lui qui faisait le profit pendant que la femme allait cueillir des fruits sauvages, aller pêcher si l’homme était parti. S’occuper de la famille dans le fond. L’homme faisait la gloire de la famille et la femme ne faisait que se reproduire pour avoir des gars pour donner la gloire de leur père et ainsi de suite.

Aita était le plus fort de notre village. Il me disait sans cesse qu’il fallait que je trouve un homme plus fort que lui et qu’il pouvait le battre. Cependant, c’était impossible car il était surpuissant comme je disais. Il était invincible. Il était agile, fort, intelligent. Très futé comme un renard et puissant comme un ours. Il était unique. Dommage que je sois née dans sa famille car j’aurais pu au moins l’avoir, mais il ne s’intéressait pas une fille. Il s’intéressait plus à sa mission et s’occuper de moi comme si j’étais son trésor. Comme s’il ne voulait pas me partager.

Il ne voulait pas que je pense à ça. Que je m’occupe de lui comme une jeune femme normale. Il était un peu fatigué comme il me disait. Je savais qu’il était réellement épuisé et qu’il ne voulait qu’une chose se reposer. Cependant, j’étais dans ses pattes. J’étais un fardeau pour lui. Je voulais m’occuper de lui, mais il faisait tout pour que je ne le fasse pas. Il voulait faire la cuisine, il me brodait durant la nuit. Un peu plus il m’aidait à me laver et me brosser les dents. Ça me dérangeait à ce stade parce qu’il ne s’occupait pas de lui.

Ce n’était pas avec son baisé sur ma tempe et son sourire d’un ange qu’il allait me faire changer d’idée. J’étais réellement inquiète à son sujet et il osait même de changer de sujet en me tendant un petit cadeau avec une boucle-cadeau rose au dessus. C’était quoi au juste?

« Mais... Fête de Nahi être pas maintenant!» disais-je en prenant le cadeau et en fronçant les sourcils.

Ce n’était pas ma fête, mais c’était un présent comme il allait sans doute me dire. C’était pour ta sécurité comme il allait sûrement me dire quand je découvrais le cellulaire dans la boite quand je l’avais ouvert. Un cellulaire? Je restais bouche bée. Toute l’école en avait un portable pendant que moi, je ne devais pas faire objet à cet corruption. Aita en avait un et pas moi. Maintenant j’en avais un et je pourrais me faire des amis et écrire ou appeler n’importe qui. J’étais horriblement heureuse. Je restais bouche bée car dans le fond c’était mon frère qui m’avait offert ça. C’était pour quelle raison cette fois?

« Aita avoir dire objet corrompu des hommes blancs.» disais-je en lui montrant.

J’étais terriblement heureuse. Je sautais de joie, je dansais en moi. J’étais choyée avec lui et... Je voulais qu’il soit aussi et qu’il soit en forme. Plus fort que moi je lui sautais au cou. Je l’embrassais plusieurs fois sur la joue en le remerciant grandement de ce présent quand même assez dispendieux! Puis j’arrêtais de l’enlacer pour regarder ce portable. Il était rose. Et le grand manitou savait très bien que j’aimais bien le rose.

« Aita montrer à Nahima comment fonctionne ce machin?» lui demandais-je en l’ouvrant et en regardant les applications.

D’ailleurs c’était un cellulaire avec un clavier. Ooooh! J’adore! Malheureusement, je devrais sans doute écrire comme je parlais avec Aita. Avec mon gros accent. Pourquoi? Je me cachais pour faire mes devoirs en français. Les devoirs de conjugaisons, pluriels, synonymes, je pouvais le faire avec lui, mais par exemple lire un texte et de répondre aux questions... Des devoirs qu’on répondait sérieusement avec des phrases, je me cachais après tout je ne voulais pas le surprendre en révélant que j’ai un gros accent rien que pour lui. Par exemple, en mathématique, en anglais et en histoire, j’allais le voir pour m’aider et je faisais exprès d’avoir de la misère à répondre correctement en français - de ce qu’il s’agissait de répondre en français - pour... Pourquoi au fond? Les mathématiques et l’histoire, je détestais ces matières en mourir pour cette raison. L’anglais... Je venais presque d’apprendre le français, laisser moi le temps de l’approfondir avant d’apprendre une nouvelle langue, franchement!