PAIN is my PLEASURE [PV: Lahira]

Feels so good being bad
There's no way I'm turning back
Now the pain is my pleasure 'cause nothing could measure

J'étais assis à une table du local d'Art Plastique, en train de terminer mon merveilleux dessin.... Le professeur nous avait demander d'illustrer une de nos passions dans la vie, ce qui nous faisait vibrer. Mon voisin de table avait opté pour un personnage qui jouait au basket ball. Classique, pour un garçon de 14 ans. Chacun c'était mis à la tâche en l'espace de 5 secondes, tous étaient contents, qu'enfin, le professeur nous beaucoup de liberté quand au choix de notre création. Nous pouvions utiliser des fusains, de la peinture ou tout simplement un feutre. L'art plastique n'était pas ma force, moi, je voulais être écrivain, pas peintre. Mon crayon mine en main, j'ai regardé ma feuille blanche pendant au moins 5 minutes....

C'était pourtant simple, ce qui me faisait vibrer... C'était de baiser. Ça, toute l'école le savait. J'avais cette étiquette "Prostitué, donnant service qu'au garçon" collé dans le front. Et je la méritais. Ce n'était pas qu'une simple rumeur, je vendais bien mon corps. Même que plusieurs l'achetaient... Même des enseignants. Enculer un gamin de 14 ans, qui aime ça, quoi de mieux? J'étais même très doué en fellation, j'avalais sans chigner. J'aimais qu'on m'attache, qu'on abuse de moi... J'adorais avoir mal... J'étais vulgaire, je criais de plaisir... On me trouvait dégueulasse, mais la prostitution me faisait vibrer...

Alors, je pris mon crayon mine, trançant un portrait, c'était mon visage de porcelaine, mon œil caché par ce cache-œil, mes cheveux noirs, mes mains menottés tenant un billet de 100$. Ce dessin, je l'avais fait avec amour, avec soins, c'était la première fois que j'étais fier de moi. Habituellement, je m'endormais avant la fin du cours. Baiser le soir, c'était épuisant, et j'essayais de diminuer mes consommations de drogues....La cocaïne était devenu une dépendance, et comme j'avais peur de finir par faire une overdose, j'essayais tranquilement.... De ne plus en sniffer. Rien ne m'aidait. Pourtant, j'étais debout.
Finalement, je suis allé porter mon dessin au professeur, il l'avait regardé avant de soupirer, me demandant de recommencer.

Étant un élève arrogant, je lui chuchota que c'était sûrement parce qu'il avait peur qu'on le coince, et oui, il payait pour coucher avec un mineur tel que moi. Une chance que nous étions en cours, sinon j'aurai eu une gifle.
Love is great, love is fine
Out the box, outta line
The affliction of the feeling leaves me wanting more

La classe avait sonné, les élèves partaient laissant leur dessin au professeur, le mien étant trop vulgaire, je devais recommencer. Le professeur parti, et je restais là, en classe à essayer de trouver autre chose... Une autre idée pour mon projet. Mais rien ne venait....
J'étais si nul.... J'étais vraiment quelqu'un de pauvre. En dessous de tout le monde. Très bas. J'avais fait tant de chose mauvaise dans ma vie. J'avais même tué Michael... Avec un fusil... Pour de l'argent. C'était tout ce qui m'animait, qui me motivait. C'était dégoûtant quand on y pensait, mais j'étais ainsi. Et je ne savais comment changer.
Ma page restait blanche, le visage appuyé contre la table.... J'attendais que l'inspiration vienne.

'Cause I may be bad, but I'm perfectly good at it
Sex in the air, I don't care, I love the smell of it
Sticks and stones may break my bones
But chains and whips excite me

Messages : 51

Chaque élève avait sa réputation bien faite à l'academie. On pouvait voir assises à ma gauche les filles non intelligentes qui tentaient de se faire une place en gloussant hystériquement de façon agançante. Le parfait stéréotype de fille blonde quoi! Sans oublier les joueurs de différentes équipes sportives se croyant les uns meilleurs que les autres. Cette hiérarchie supposément représentative de la cote de popularité du collège me laissait indifférente. Il y avait bien longtemps que j'avais cessé d'écouter les avis des autres, et je n'allais certainemment pas commencer ici, en plein cour d'art plastique. Le fait était que, malgré mes apparences, j'étais assez bonne en art. Dans cette classe, je pouvais laisser libre cour à mes talents non-avoués dans cette discipline.
J'observai mes "camarades" de classe avec dédain, espérant en avoir bientôt fini avec l'école et la population l'entourant. En promenant mon regard sur l'ensemble de la classe, je vis un garçon se démarquant des autres. Son oeil caché et ses cheveux d'un noir jais aussi sombre que la nuit me donnèrent des frissons. Je ne compris pas la raison de ce cache-oeil, peut-être avait-il des yeux étranges comme les miens et il avait décidé de ne pas affronter les regards des autres chargés de jugements sur lui. Quoiqu'il en soit, il m'intriguait. Beaucoup.

Avec une lenteur calculée, après être revenue à mon tableau, je dessinai une fine ligne pour faire les traits de mon personnage qui prenait vie sous la plume de mon pinceau. J'esquissai un sourire à la vu de mon résultat final, un visage méconnaissable par les touches d'ombres et les trains incertains. J'étais fière du résultat, j'avais vraiment l'impression de m'être amélioré depuis seulement quelques mois. En relevant les yeux, je vis cet étrange garcon revenir pantois de sa rencontre avec le professeur.Pourquoi cela ne me surprenais pas? Les rumeurs disaient qu'il avait échoué à percer dans le métier, pas étonnant qu'il mette autant la barre haute. Il ne pouvait probablement pas accepter le fait qu'il n'ait pas réussi et se vengeait sur nous. La cloche sonna, annonçant la fin des cours. Je me levai et partit de cet endroit qui grouillait de monde dont je n'appréciait pas particulièrement la présence. Rendu à mi-chemin vers mon casier, je réalisai que j'avais oublié mon porfolio contenant toutes mes choses. J'avais beau aller en heure de dîner, je devais aller prendre mes choses avant que le professeur ne parte et ne barre la porte. Je me rendis donc en courant vers mon local d'art, où je m'arretai net sur le bas de la porte en réalisant avec surprise que le professeur n'y était pas mais bien ce jeune. Seul dans la pièce, il comtemplait avec silence sa toile vierge d'inspiration.

-Est-ce que ça va? Laisse-moi deviner, le prof t'a donné un de ces "speech" sur l'art et ses complexes et t'a fait reprendre ton travail? dis-je en m'avançant avec assurance vers le jeune homme.
Il m'intriguait. Beaucoup.

<< Aime-moi, juste pour une fois. >>

L'amour, qu'est-ce que c'était réellement? Je n'avais jamais vécu une histoire d'amour, mais j'en rêvais, c'étais bien ce qui ne rendait faible. Jamais, oh grand jamais, on ne m'avait aimé pour ce que j'étais vraiment. Mes clients, s'ils m'aimaient, c'était pour mon corps, pour les sensations que j'arrivais à leur procurer et pour ma beauté juvénile, pour cette relation qu'on décrivait interdite, pour tout ce que j'étais en m'offrant de l'argent. Fallait-il me réjouir?
Mais ne jamais tomber amoureux pouvait m'être très avantageux dans mes affaires. J'étais indépendant, libre comme l'air. Je n'avais pas de fardeau à traîner, pas de charge à soulever.

Ce qui était le mieux... À être célibataire, c'était de ne pas devoir expliquer encore et encore pourquoi je couchais avec n'importe qui... Si j'avais un copain, il me dirait "Arrête de vendre ton cul! C'est comme si tu me trompais!". Décidément, je n'avais pas envie de m'obstiner sur ce sujet. De plus, si j'avais un amoureux, il me dirait "Arrête de sniffer de la coke! C'est mauvais!". je n'aurai rien à répondre et ... Oui, il aurait le contrôle sur moi. Je serai une marionnette et j'allais probablement souffrir de cette relation aussi pénible que de changer de partenaire chaque soirs. Et puis... Qui était homosexuel ici? Qui l'était vraiment? La majorité de mes clients n'étaient qu'en manque sinon, il se disait que tromper leur copine avec un gamin, ça ne comptait pas vraiment... Je devais être le seul à 100% sûr du côté que j'aimais...

-Est-ce que ça va? Laisse-moi deviner, le prof t'a donné un de ces "speech" sur l'art et ses complexes et t'a fait reprendre ton travail?

Je sursautai, j'étais complètement absorbé par mes pensées que j'avais complétement oublié de continuer ma toile vide. Je ne connaissais pas cette fille aux cheveux bruns, je savais qu'elle était dans ma classe, mais je ne la connaissais pas. Après tout, qui est-ce que je connaissais vraiment?... Je ne savais pas quoi lui répondre, j'étais d'un naturel arrogant...

-Non, ça va pas, mais fiche-toi de moi, ça va jamais. Et oui, j'ai eu un speech et je dois réprendre mon travail, ça prends pas un cours Univertsitaire pour comprendre.

Je regardai ailleurs. Pourquoi n'étais-je pas capable de parler poliment? Pourquoi n'étais-je pas capable... D'être gentil et de faire confiance aux autres? Sûrement parce qu'on m'avait :Trop abusé.

Messages : 51

Chacun avait sa façon d'aborder et de répondre aux paroles des autres. Chacun avait son passé, son histoire enfouit au plus profond de leur être. Pour ma part, j'étais une de celles qui avaient tendance à garder tout à l'intérieur, caché et protégé. Le passé d'un être peut devenir la plus belle arme d'un ennemie, et c'était à la dure que j'avais fini par l'apprendre. Avec le temps, une muraille finie par se forger, afin de protéger les sentiments. C'est pour cela que je ne fis pas grand cas de la dureté des mots utilisés par cet être étrange qui s'avérait être dans ma classe.
-Non, ça va pas, mais fiche-toi de moi, ça va jamais. Et oui, j'ai eu un speech et je dois reprendre mon travail, ça prends pas un cours Univertsitaire pour comprendre.
Malgré sa réticence à me parler, qui était évidente, je ne me laissai pas berner par ses grands airs du "je m'en foutisme". Je savais que l'on avait tous nos démons, et que ceux-ci finissaient bien par nous quitter pour faire place à une confiance sans faille. Je décidai donc d'essayer de créer un lien avec cet élève. Je ne voulais pas, de toute façon, partir sans avoir essayé de lui parlé sans qu'il me rejette. C'était comme un objectif que je me fixai, avoir une relation amicale avec lui. À en juger par la facon dont il m'avait répondu, cela n'allait pas être tâche facile. Je pesai donc mes mots avec soins, pour ne pas le mettre sur la défensive dès le départ.

-T'as pas besoin d'être désagréable. On a tous nos mauvais moments, il s'agit juste de se contrôler pour ne pas que la planète entière le sache.
D'accord, c'était un peu plus froid que ce que je voulais dire. Mais bon, il fallait bien que quelqu'un le remettre à sa place un jour.
- Désolé, je ne voulait pas paraître si froide. Je veux juste te faire comprendre que si tu ne veux pas me parler, tu n'as qu'à le dire, et non m'envoyer promener.
Il m'intriguait, et je tardais à apprendre à mieux le connaître, s'il me laissait entrer dans son univers qui semblait fascinant.

<< Pour une histoire d'un soir
avoir envie de changer de vie
Ça m'arrivait souvent avant >>

Ma feuille immaculé de blanc, mon crayon ne savait pas quoi dessiner. Est-ce que j'avais vraiment une passion? Je me sentais si sale et faible, que je n'avais jamais fait autre chose que des trucs vulgaires. Je n'étais pas fan de sport, c'était facile à remarquer... Juste à voir mon petit corps, tous savait que j'allais me faire plaquer par les gars "plus musclé, plus grand et bien entendu plus parfait..."
L'art plastique, j'étais doué, mais ça ne me faisait pas du tout vibrer. Il y avait peut-être une chose ; l'écriture.
Toute mon enfance, j'avais espéré secrètement pouvoir écrire un roman et transporter mille gens vers un monde qui les rendrait heureux, ils pourraient oublier leur souffrance... Comme certains romans m'avait sauver à quelques instants de ma vie. Sauf que je n'avais jamais trouvé d'idée... Ce qui me désespérait plus qu'autres choses.

J'avais été très bête envers cette inconnue. Je m'étais fait une carapace à force de ne faire traiter de tout les noms... "tapette", "salop", "pute". Ils avaient raison, c'était bien ça le pire. Mais de se le faire dire en pleine face, ça faisait mal. Un peu comme une claque en pleine face. Au début, quand j'avais commencé à vendre mon corps, je m'étais fait discret, je voulais que personne ne le sache, mais force d'aguicher, la rumeur c'était répandu assez rapidement...

<< -T'as pas besoin d'être désagréable. On a tous nos mauvais moments, il s'agit juste de se contrôler pour ne pas que la planète entière le sache. >> Voilà ce qu'elle m'avait répondu! Je bouillais de rage. Je voulais la frapper. Elle se mêlait encore de MES AFFAIRES. J'étais comme ça. Égoïste et point barre! Heureusement, elle a tout de même ajouté autre chose. << - Désolé, je ne voulait pas paraître si froide. Je veux juste te faire comprendre que si tu ne veux pas me parler, tu n'as qu'à le dire, et non m'envoyer promener. >>

-Tu dois bien savoir que je suis pas quelqu'un de sympathique, je suis Lucas Von Cenderella, tu dois bien connaître ce nom. lui répliquais-je

Messages : 51

(Wow!! Désolé du délai, j'étais en fin d'étape, donc étude, étude, étude et... encore étude!)

Quelque fois, j'essayais d'imaginer la vie que j'aurais eu si je n'avais pas reçue cette lettre de l'école. Je serais probablement encore dans mon petit apartement, avec mon travail non-payant et désaggréable. Je serais en froid, comme toujours, avec mon père, qui buvait tellement qu'il en avait oublié mon existence. Tout ce processus de pensée s'enclanchait dans ma tête, il suffisait que d'une image pour faire revenir à la surface des souvenirs trop désagréable pour que je m'y attarde seulement. Je ne savais vraiment pas ce que je serais devenue.
Il faut dire que je n'étais pas plus ici. La plupart des gens ne me connaissaient pas, je me faisais quand même assez discrète. Quand on y pense, je ne suis plus que l'ombre de moi-même, tel une épave qui vogue son chemin. C'était à peine si j'étais capable de sourire quelque fois.
Des prétentieux comme celui que j'avais en face de moi n'aidaient pas non plus à agrémenter mon sentiment d'inférieurité. Il se prenait pour qui?
-Tu dois bien savoir que je suis pas quelqu'un de sympathique, je suis Lucas Von Cenderella, tu dois bien connaître ce nom. lui répliquais-je

Le voilà avec son discour du "tu dois sûrement me connaître" et tout le reste. Ce que j'en avais marre de ces personnes qui se croient supérieures aux autres et qui sont sûre que tout le monde les connaissent. Pourquoi un être humain serait plus important qu'un autre.
Bien entendu, je ne lui dit pas cela. Il était vrai que j'avais déjà entendue ce nom quelque part, mais je ne me rappelais plus où et quand exactement.
-Oui, j'ai du entendre prononcer ton nom... Sauf que même si la vie nous envoie des épreuves, il faut savoir les surmonter sans que cela affecte nos relations avec les autres, sans que toute la planète sois au courant. La vrai force est celle de souffrir en silence...
Je sais que tu n'as pas la meilleure réputation, mais pourquoi t'en faire avec ça? Je comprend que cela fait mal, mais honnêtement, nous sommes notre propres faiblesses. C'est nous qui donnons le pouvoir aux autres de nous faire mal, en les laissant nous atteindre.

Je crois que c'était la plus longue conversation que j'ai eu à ce jour avec un autre étudiant de l'académie.. Je commençais à me sentir inconfortable. Je n'avais jamais été douée pour parler. Ma passions, c'était vraiment l'écriture. Alors, afin de passer mon message d'espoir clairement et sans malentendu, je pris son cahier de croquis sans lui laisser le temps de réfuter. Je lui arrachai presque son crayon des mains et je commença à écrire un poème qui venait de me venir à l'esprit. Sans un mot, je lui tendis ensuite la feuille de papier, qui exprimais parfaitement ce que j'essayais de dire.

Quand il ne semble ne pas y avoir de lumière au bout du tunnel,
Quand la vie ne t'apporte qu'épreuve après épreuve,
Refuse de te laisser envahir par le désespoir,
Restaure en toi le calme et dis-toi que pour arriver là où tu veux,
Il faut se seervir de l'épreuve comme d'un appui.
Pour aller en avant.

Avec un sourire timide, j'attendis qu'il prenne la feuille.

» Lahira Aeïfal
» Scaretale (PV Lahira)