Moonlight Academy
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 Turn Loose The Mermaids (Libre)

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Michael James
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Turn Loose The Mermaids

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MessageSujet: Turn Loose The Mermaids (Libre)   Turn Loose The Mermaids (Libre) Icon_minitimeDim 4 Déc - 16:48

Good journey, love, time to go
I checked your teeth and warmed your toes
In the horizon i see them coming for you...


Turn Loose The Mermaids


Shhhhh... Shhhhh...
Le murmure de souvenirs, l'odeur de la nicotine, de cheveux de nuit, et d'une promesse faite, celle de s'accrocher à la vie et de regarder droit devant sans jamais s'arrêter. De tenter par tous les moyens de vivre sa vie du mieux qu'il pouvait, indépendamment du désespoir et de la souffrance. Simplement tenter de survivre, et, peut-être, trouver un jour le bonheur. En attendant, se nourrir de celui des autres.
Que de temps lointains...

Shhhhh... Shhhhh...
Il lui semblait qu'à travers les vagues, à travers le cri de quelques mouettes paresseuses, à travers le vent jouant dans les feuilles des arbres non loin, il entendait son murmure à elle, son doux ange qui avait disparu... Chevelure de blé, yeux ocre de passion, doux sourire. Tous ces flashs qu'il ne pouvait contrôler, faire naître ou disparaître, dont il n'était que la victime. Immobile, il tentait de contrôler l'immense gouffre de chagrin qui s'ouvrait à ses pieds. Il ne pouvait prononcer le nom de ce qui lui manquait. De ce qui avait disparu. Et il ne pouvait faire taire ces doutes insidieux qui le possédaient, sans pitié.

Oh, how beautiful it used to be
Just you and me far beyond the sea...


Shhhhh... Shhhhh...
Et si je l'avais tuée?
Et si elle était morte à cause de moi?
Il connaissait déjà son épée de Damoclès plus qu'amplement. Et elle y avait été soumise plus qu'une fois. Il aurait suffit d'un seul regard, qui se serait attardé plus qu'une secondaire, pour la faire disparaître. Sinon, pourquoi ne serait-elle plus là? Son amour, son ange, sa douce, était partie rejoindre Noah en haut. Il le savait. Et, encore une fois, c'était par sa faute. Il se mit à trembler, plein de douleur qu'il tentait de réfréner sans y parvenir. La moindre fibre de son corps était parcourue de spasmes, et, malgré lui, de frêles sanglots s'échappaient de sa gorge. Il pleurait sa dulcinée. Il pleurait celle qu'il avait aimé de tout son coeur. Il pleurait Christal Muller. Jamais plus il ne l'aurait près de lui, ne la tiendrait dans ses bras. Jamais il ne verrait leurs enfants, qu'il avait déjà mentalement baptisés. Ces temps étaient révolus.

Avait-elle été dévorée par l'Ombre?
Ou par son pouvoir à lui?
En avait-elle simplement eu marre...?


The mermaid's grace, the forever call
Beauty in spygladd on an old man's porch
The mermaids you turn loose brought back your tears...


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Lucas Von Cenderella
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TERMINÉ

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MessageSujet: Re: Turn Loose The Mermaids (Libre)   Turn Loose The Mermaids (Libre) Icon_minitimeLun 5 Déc - 0:46

[Nightwish inspire VRAIMENT ]

We don't need no education
We don't need no thought control
No dark sarcasm in the classroom
Teacher leave them kids alone
Hey teacher, leave the kids alone



Et je me promenais sur le bord de la plage, sans soulier, laissant la mer caresser mes pieds, le regard baissé, ces vagues avaient quelques choses qui me calmait, qui me reposait. Je soupirai silencieusement en serrant mes lèvres les une contre les autres, en repensant à ce temps qui passait rapidement. Les jours défilaient à vu d’œil, les gens autour de moi changeaient… Il vieillissait, grandissait, s’affirmait de plus en plus, ou se refermant, mais moi j’étais toujours le même Lucas qu’autrefois. Les mêmes traits, j’avais grandis, mais ce n’était que physiquement. Peut-être que j’étais moins insolent?

Et je soupirai encore.
All in all it's just another brick in the wall
All in all you're just another brick in the wall


Le vent m’empêchait de vraiment voir où j’allais, mes cheveux virevoltaient sur mon visage. Il y avait des mouettes qui volaient en jacassant, elle m’énervait, alors je pris d’une main un roche et je la lançai tenta d’en frapper une. Comme d’habitude, je ne réussis pas. Les mouettes étaient rapide, elle était libre, un peu comme moi. Rien ne les retenait. Il n’y avait pas d’obligation, de limite, rien. Alors pourquoi continuai-je à tapiner? Il me manquait de volonté. Peut-être que j’étais vraiment dégoûtant et pervers, que j’aimais ça? Ce qui me faisait peur, c’était le « après ». Si j’arrêtais, plus personne ne viendrait me parler, je deviendrai un simple humain comme tout les autres. Je n’aurai plus rien d’attirant, ma popularité chuterait… Je serai seul. Je n’aurai plus de bras autour de moi lorsque mes paupières se fermeront, plus personne pour me soupirer des « je t’aime », plus personne pour faire sembler de m’aimer, plus d’attention…. C’était ça la gloire? Je préférais rester esclave si ce l’était.

Et je soupirai encore.

Au loin, je voyais une silhouette qui observait l’horizon. Des cheveux blancs, il n’y avait pas d’autre option, c’était l’albinos. Ce « Michael James ».

Il était revenu, et depuis l’école chutait, l’Ombre était apparu. La douce symphonie funèbre commençait. Je ne savais pas ce qu’elle allait faire, si tout ce qu’on racontait à son sujet était vrai, mais je m’en fichais. Mort ou vivant, je ne changeais pas le court de l’histoire. Je me demandais ce qu’il faisait là. Je ne savais pas si on était en « chicane ». Certes, il n’était pas mon ami, mais devais-je partir ou continue mon chemin?

Il ne semblait pas m’avoir vu, alors je continuai de marcher vers lui, pour la toute première fois de ma vie, j’avais envie de lui parler…. Oui j’étais bien sobre! J’avais envie de lui parler… simplement pour m’informer. Il pensait quoi de moi? Après tout ce temps… Après l’avoir tué…?

L’albinos semblait vraiment perdu dans ses pensées, je pris une pierre sur le bord de la mer, les pieds toujours enfoncé dans l’eau et je la lançai sur lui. Il n’était pas une mouette… car j’ai réussis à l’atteindre… Il n’était peut-être pas aussi libre que je l’imaginais..? Il avait peut-être des obligations.. Des limites? Je lui souris d’un air sombre et très ironique en tirant la langue.


-Ahoj... podnikavec.



Je le regardais, repoussant mes cheveux dans mon visage. Je lui avais répété mots pour mots ce qu’un client tchèque avait prononcé hier. Peut-être connaissait-il cet langue? Je voulais simplement le déstabiliser... Voir sa réaction. Peut-être avait-il pas la tête à jouer.
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MessageSujet: Re: Turn Loose The Mermaids (Libre)   Turn Loose The Mermaids (Libre) Icon_minitimeLun 5 Déc - 1:58

L'horizon semblait si lointaine... jusqu'où s'étirait l'océan? S'il nageait beaucoup, longtemps, très loin, retournerait-il vers la civilisation? Reverrait-il des humains, des villes, des maisons par dizaines, des enfants jouer au parc? Toutes ces petites choses lui manquaient terriblement. Tout ce quotidien d'une population, tous ces hasards possibles et probables. L'impression d'appartenir à quelque chose de grand, pas juste à la communauté d'une pauvre école suspendue au-dessus d'une ombre dévoreuse de rêves. Si seulement, au lieu de sa stupide épée de Damoclès, il avait eu des ailes ou des nageoires. Si seulement il avait pu traverser ce vaste océan sans peine. Et Christal, elle? Là où elle était, maintenant, pouvait-elle le faire? Pouvait-elle atteindre de nouveau les humains? S'était-elle enfuie de cette île perdue, peuplée de monstres comme lui? Les vagues continuaient de bouger, d'un rythme régulier. Parmi ses remous, Michael crut distinguer des sirènes, ces créatures mythiques mi-femme mi-poisson, qui attiraient les marins dans l'eau pour les noyer. L'océan l'attirait-il à lui pour mieux le faire mourir, et le laisser retourner chez lui? Chez lui... où était-ce, après tout? Il n'était pas retourné à sa maison depuis si longtemps déjà. Il était à Moonlight depuis si longtemps déjà. Et il pressentait au plus profond de lui qu'il y serait toujours. Une créature comme lui ne méritait pas mieux.

Le vent porta soudain à lui une pierre. L'air, vraiment? Pourtant, cette roche atterrit brutalement sur sa fête, lui arrachant une exclamation de douleur, laissant s'écouler un mince filet de sang de son front. Michael porta la main à la racine de ses cheveux en se retournant. Et son coeur cessa brusquement de battre, car celui qui se tenait devant lui n'était autre que Lucas Von Cenderella. D'orgueil, il aurait dû réfréner les larmes qu'il versait pour Christal. Pourtant, de voir de nouveau le jeune garçon devant lui ne fit qu'attiser ses sanglots. Depuis le tout début, depuis cette soirée fatidique où lui, poète désillusionné, l'avait payé pour le tuer au moment venu, Lucas avait toujours été là. Avec son mauvais caractère depuis toujours, et son langage grossier. Mais aussi avec sa sensibilité, qui malgré lui transparaissait à travers chacun de ses faits et gestes. Tandis qu'il l'observait, l'albinos découvrit avec surprise qu'il connaissait trop le jeune prostitué. Chacun de ses traits lui semblait familier, chacune de ses réactions. Ses cheveux d'un noir de jais, son oeil d'un bleu de mer, son corps frêle et son sourire narquois. Sa voix relativement grave pour celle d'un enfant. Tout cela lui donnait une douce impression de nostalgie. Il avait associé Lucas à chacun de ses souvenirs.

Le jeune prostitué prononça une phrase dont Michael ne comprit un traître mot. Un petit rire s'échappa de sa gorge nouée, et il s'approcha doucement. Il ne pouvait se voir en cet instant, pourtant il s'avait d'hors et déjà que son regard était rempli de sollicitude, et aussi d'une certaine tendresse. Malgré toutes les difficultés, toutes les embûches qui pouvaient parsemer leur chemin, cette étrange amitié entre eux deux persisterait à jamais, il le savait. Et même s'ils se perdaient durant un moment, ils se retrouvaient. Au final, ils avaient besoin l'un l'autre. Et ils étaient tout ce qu'il leur restait. L'albinos eut un petit sourire, à travers les sillons de larmes qui brûlaient sa peau pâle, et chuchota:

- Tu ne changeras jamais, Lucas...

À ce moment, sa malédiction lui revint en tête. Il avait oublié! M... qu'il avait oublié! Cette stupide épée ne disparaissait pas parce qu'il le souhaitait! Elle était toujours là! La peur reprit possession de son coeur, et il se retourna brusquement.

- Va-t'en! Ne me regarde pas...

The waters, scarce in motion
Quivering still...
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Lucas Von Cenderella
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MessageSujet: Re: Turn Loose The Mermaids (Libre)   Turn Loose The Mermaids (Libre) Icon_minitimeLun 5 Déc - 21:23


Le vent devint plus faible au parole de Michael. Peut-être parce que je n'y faisais plus attention? Celui-ci ne poussait plus mes cheveux, il semblait disparu, laissant place à lui et moi. Je m'étais demandé plusieurs fois quels types de relations j'avais avec ce crétin. Aucune réponse ne ne venait, entre lui et moi, ce n'était pas clair. 
Non, je changerai jamais, tout comme il l'affirmait. Je n'avais aucune motivation à changer. Je m'aime tel que je suis. 
Quan je regardais Michael, je voyais mon passé, et ça me dégoûtait. Les souvenirs faisaient si mal. Ils nous démolissaient. Nous brisaient. Le passé, c'était peut-être le bonheur, un bonheur qu'on avait imaginé en enfer, je l'avais modifié pour un faire quelques choses de mieux, qui avait viré en cauchemar... Une vie banale... Mon passé n'était 
pas si mal.

L'albinos pleurait. Je l'avais vu un peu en retard, des larmes coulaient de ses joues... Il était donc triste. Quelle logique j'avais. Je savais que c'était à cause de Christal qui avait disparu. "Peine d'amour" Depuis quand l'amour existait vraiment? Je ne l'avais jamais vu. C'était toujours des relations impossibles... Je riais de lui, il avait tombé dans ce piège. Il avait donné son coeur et on l'avait piétiné. Aurait-il sa leçon?  Ou allait-il recommencer à aimer? L'amour c'était surtout de la confiance, une fois perdu, il est rare de la retrouver aussi forte qu'avant. Un premier amour, un vrai, ça pouvait tuer... Tellement c'était fort et innocent.

Je ne suivais plus ce blanc. Il ne parlait bien pour me dire de partir? Pathétique! Combien de fois avais-je voulus qu'il patte de la vie? Il ne m'avait jamais fait ce plaisir. Je suis pas non plus un petit chien à qui on dit "Assis" , "Couché", "Rester" ou "Part"! Avec tout ce temps, il ne l'avait pas compris? J'obéissais qu'avec de l'argent!


-Non. Pfff... J'étais là avant, dis-je dans son dos.


Et je m'assis sur le sable, jouant à le prendre et le faire couler entre mes doigts. C'était doux et agréable... Peut-être que Michael allait partir aussi simplement que cela ou il allait rester. Je m'en fichais. Rien n'était important pour moi. 
Le silence s'installa, ça ne mettait mal à l'aise. J'avais envie de partir pour de vrai. Des peines d'amour, c'était pas la spécialité, afin pas dans ce sens. Certes j'avais consolé des hommes tristes, avec des caresses. Curieusement, je me doutais que ce n'était pas le genre à Michael..................


-T'as toujours de la coke, sale boulet?  Je t'en prendrais bien, murmurai-je surtout pour moi-même.


Voilà, le silence brisé. Ça faisait du bien. La drogue me sortait vraiment toujours des ennuis.... Malgré le temps, j'en prenais toujours. Ça amusait les clients. Et ça ne faisait à quel point ma vie était monotone.... Pratique, pas vrai? Je faisais tout de même attention à mes quantités. Même si j'étais dépendant, même si je savais que j'allais mourir avant d'avoir un cancer, je ne voulais pas faire d'overdose. Tellement fade et puis tout le monde dirait un truc comme "On l'avait prévenu", "ah je le savais". Au même titre que le suicide ou le sida.  C'était tellement nulle comme mort.... Alors pas question de me piquer pour le fun' ! 
Je soupirai encore... Michael semblait broyer du noir... Un peu fantaisie dans sa vie lui ferait du bien.


-Pleure pas pour la vache. Elle était laide.... Et conne, une vrai Barbie. Puis, une de perdu', dix de retrouvé.... Dis-je en lui faisant un clin d'oeil


[AHAHA S'CUSE JE PENSAIS TROP A CE MIDI FALLAIT QUE JE LA SOOORTE]


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MessageSujet: Re: Turn Loose The Mermaids (Libre)   Turn Loose The Mermaids (Libre) Icon_minitimeLun 5 Déc - 21:41

Jamais il n'avait eu autant envie de frapper ce petit morveux.
Michael savait parfaitement que chacune des répliques de Lucas n'était qu'un rôle soigneusement préparé. Que derrière ce prostitué vulgaire dont le corps était à la merci des fantasmes des hommes, il y avait un petit garçon mort trop jeune, qui pleurait toujours la corruption autour de lui. Si seulement cet enfant mort laissait entendre sa poésie... Étrangement, à la façon dont le jeune garçon parlait de Christal, l'albinos discerna une certaine amertume. Était-ce cela qui avait corrompu Lucas? Un bête, un banal, un presque stupide chagrin d'amour...? Cela expliquerait bien des choses. Mais le jeune homme savait d'or et déjà qu'il ne le saurait jamais. Il faudrait que le prostitué y soit forcé pour admettre son passé. Pourtant, cela n'altérait en rien le fait qu'il jouait un rôle, savamment calculé, mais bourré de failles. Quelle douleur se cachait derrière ce personnage froid. Quelle solitude transparaissait dans l'éternelle quête d'argent de cette étrange créature. Mais, dans tous les cas, lui, Michael, ne pourrait rien y changer. Et c'était probablement ce qui le choquait le plus. Le fait que celui qu'il considérait comme son ami était si butté qu'il n'accepterait jamais de révéler la moindre parcelle de ses véritables sentiments, parce qu'il voyait cela comme une faiblesse. Mais les sentiments n'avaient rien d'un fardeau, du moins aux yeux de l'albinos. Au contraire, si lui avait pu les exprimer sans craindre l'éternelle pendule qui se balançait au-dessus de sa tête, il ne se gênerait pas pour montrer à quel point ce monde, à quel point les gens le touchaient. À quel point, depuis qu'il avait compris l'importance de l'existence, il aimait la vie. Et à quel point il lui en voulait de lui arracher ses êtres chers...

Il essuya brusquement ses larmes, tentant de maîtriser sa colère. Il en avait marre des faux-semblants. La plupart des élèves les avaient laissé tomber depuis le temps qu'ils étaient coincés sur cette stupide île, mais pas Lucas. Non, lui, il s'acharnait. Ce qu'il ne réalisait pas, c'est qu'il était en arrière-plan, seul, et rejeté. Ou peut-être le réalisait-il, et que c'était justement ce qu'il recherchait. Peut-être qu'au fond il craignait les autres et ne voulait s'en approcher. Mais si c'était le cas, il n'avait qu'à ne pas venir le rejoindre! Il n'avait qu'à ne pas se pointer partout pour ne rien dire du tout! Alors que ces pensées traversaient l'albinos comme des dagues, le prostitué ajouta la phrase fatidique qui lui fit carrément perdre le contrôle de lui-même: un de perdu, dix de retrouvés. Quelle phrase dégueulasse. Sous-entendant que les gens étaient remplaçables comme des bibelots, de ravissants ornements qu'on enlevait à loisir pour en mettre de nouveaux! Cela lui donnait envie de vomir! Incapable de se maîtriser, Michael fit volte-face, ses cheveux volant gracieusement au vent et dissimulant son regard du rouge brûlant des enfers. À grandes enjambées, il parcourut la distance qui le séparait du stupide petit garçon qui souhaitait jouer parmi les grands, et le saisit brusquement à la gorge, l'élevant dans les airs sans le moindre effort. Il voyait bien que Lucas luttait pour reprendre son souffle, et pourtant, l'oeil qu'il posait sur le jeune homme était un oeil moqueur, amusé! Du moins, c'est ce qu'il lui sembla. Furieux, il hurla:

- TU PEUX BIEN PARLER, PAUVRE MÔME!! T'as déjà perdu quelqu'un de cher, toi?! Pour le peu que tu puisses t'inquiéter pour quelqu'un d'autres que ta propre personne! Mais tout ça, c'est un mensonge pas vrai?! Tu ne fais que jouer un rôle, pas vrai?!

Et sur ce, mû par une impulsion incontrôlable, Michael, d'un geste de sa main gauche, saisit le cache-oeil de Lucas, et l'arracha d'un coup sec, révélant l'autre oeil du jeune garçon. Celui-ci était en tout point semblable au premier, mais, pourtant, lorsque les deux se posèrent à l'unisson sur l'albinos, celui-ci comprit.
Oui, il comprit.
Car une décharge, qui aurait dû le traverser de part en part, pour lui faire... Dieu savait quoi, avait soudainement dévié, bloquée par sa propre épée de Damoclès. Depuis quand ce fardeau était-il devenu un allié?! Étonné, il lâcha Lucas, qui tomba au sol sans la moindre délicatesse.

- Tu es...

Michael ne trouvait pas ses mots.
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MessageSujet: Re: Turn Loose The Mermaids (Libre)   Turn Loose The Mermaids (Libre) Icon_minitimeMar 6 Déc - 2:20


- TU PEUX BIEN PARLER, PAUVRE MÔME!! T'as déjà perdu quelqu'un de cher, toi?! Pour le peu que tu puisses t'inquiéter pour quelqu'un d'autres que ta propre personne! Mais tout ça, c'est un mensonge pas vrai?! Tu ne fais que jouer un rôle, pas vrai?!


Vous savez... L'expression "Tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler"? Ben, je la connais vraiment pas, ou plutôt, je ne l'appliquer vraiment pas! Tout ce qui me passe par la tête sort en trois secondes et trois quart. Et putain, que mes simples mots avaient provoquer la colère de Michael. Je crois que c'était la première fois que je le mettais ainsi. Si... Furieux. Habituellement, il était calme avec moi, il avait MÊME de la compassion pour ma propre personne si insupportable et même si je ne voulais l'avouer, c'était bien la première personne qui m'aimait bien. Je ne le regardai pas droit dans les yeux, préférant admirer le paysage, pour le provoquer encore plus. Michael semblait bouillonner de rage, bien plus que je ne l'avais imaginer. Peut-être que je le connaissais mal au final. J'avais envisager une réaction du genre "Ferme". Beaucoup plus "Philosphique" bien entendu! Mais non... Non... NON.


En un temps et trois mouvement, l'albimos m'avait pris par le coup et me soulevait dans les airs. Décidément, j'étais vraiment petite et léger.... Il m'était arrivé de me retrouver plusieurs fois dans cet situation, sauf que cette fois, je le méritais vraiment. Je cherchais mon souffle du mieux que je le pouvais, mon asthme ne m'aidait en rien. Mes petites jambes donnaient des coups de le vide, essayant d'atteindre mon ennemi. Je ne perdais pas mon sang froid, non. Je maintenais mon regard droit vers le sien, avec mon visage boudeur.


Jamais je n'aurai cru que Michael aurait eu le culot de m'arracher mon cache-œil.... Nos regards c'étaient croisé... Il avait bien vu, que les rumeurs étaient fausses. Dans cet école, on racontait que je ne voyais plus d'un œil à cause de mon bandeau. Certains disaient, que c'était un client, que j'avais choqué, qu'il s'était défoulé, d'autre que j'étais née ainsi ou que j'étais défiguré.... Rien n'était vrai. Je voyais parfaitement de mon autre œil. Il n'était pas blessé. Il était normal, identique à l'autre, mais mes yeux étaient maudis. Quiconque regarde mes yeux, tombera éternellement amoureux de moi. Ce qui faisait de moi, un démon, un être maudit... Qu'est-ce qu'il avait de pire...? Je souffrais de cet malédiction. Tomber amoureux, vous avez l'impression que c'est réciproque alors que l'autre est tout simplement sous un sortilège d'amour.... Depuis, je me cachais un œil, personne n'était donc victime, mais plus personne ne m'aimait vraiment. Mais voilà... Voilà... Que ce boulet venait de regarder mes yeux.


Il me lâcha, et je tombai au sol. Mes doigts tremblaient, je ne contrôlais plus mes émotions, tout se bouleversait... Mon coeur voulait sortir, je ne pensais même plus à ne releve, je restais au sol, replier sur moi même, mes mains sur mes yeux.... J'avais peur, j'avais peur, j'étais furieux, triste, je ne savais plus quoi penser.... J'essayais de ne pas pleurer. J'imaginais déjà ce futur merdique, avec un nouvel admirateur, qui n'aimait que le sortilège, un faux amour, dégoûtant. La seule personne qui avait réellement des sentiments positifs à mon égard serait alors disparu, laissant place à un humain rageant d'un amour fabriqué sur mesure et certainement pas platonnique. 


-IMBÉCILE, TRIPLE ANDOUILLE! CRÉTIN, VERMINES! criai-je


Je ravala mon sanglot. Tranquillement, je me relevai... Gardant une main sur un de mes yeux. Mon expression facile avait changé. Je n'étais plus arrogant, insupportable... Non j'étais fragile et peureux. Je n'osais même plus regarder l'albinos.


-JE SUIS RIEN... ABSOLUMENT RIEN. Tu VIENS TE FOURRER DANS DE LA MERDE SALE... CON! Criai-je à nouveau


Je m'assis dos à lui, laissant couler mes larmes... J'espérais qu'il parte. À tout jamais. Il aurait mieux fallu qu'il reste mort pour de bon.


-Tu viens de te fourrer dans de la merde... Murmurai-je doucement, tremblotant toujours.
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MessageSujet: Re: Turn Loose The Mermaids (Libre)   Turn Loose The Mermaids (Libre) Icon_minitimeDim 11 Déc - 23:34

Cette décharge avec foncé vers lui, inaltérable, impossible à arrêter. Rapide comme l'air, elle cherchait ses yeux, pour les frapper et les damner. Mais cette puissance avait été bloquée par son épée de Damoclès à lui... Les deux malédictions s'annulant mutuellement. C'était la première fois qu'il découvrait que son fardeau servait à autre chose qu'à tuer. Qu'il ne provoquait pas la mort de quelqu'un! Il en avait la certitude, que si son regard à lui croisait celui de Lucas, rien n'arriverait! Qu'il soit furieux, follement amoureux, désespérément dépressif ou incroyablement heureux, rien n'arriverait! Deux pouvoirs se bloquant mutuellement, une délivrance incommensurable. Michael n'était plus seul. Il comprenait soudain pourquoi le jeune prostitué portait toujours ce cache-oeil qui contrastait avec le reste de son style. Pourquoi il ne l'enlevait jamais. Même si l'albinos ignorait en quoi exactement le pouvoir de Lucas consistait, il comprenait qu'il avait le même principe que le sien. Un mystère de moins sur l'académie, pour lui. Il fixa le jeune garçon tandis que celui-ci l'agonisait d'injures, exactement comme lui l'avait fait dans une autre vie, un autre temps, un autre lieu. Une âme en peine dans un corps comme le mien a tout intérêt à demeurer éloignée des autres. Il se souvenait de ces mots, qu'il avait adressé au prostitué, alors que, désespéré, il fixait ce cahier noir qui le narguait, en fumant une cigarette et en buvant un vin dégueulasse. Lui qui, toute sa vie, avait cru être seul, comprenait soudain qu'un même problème pouvoir être maîtrisé de différentes façons. Lucas avait trouvé une autre façon de se débarrasser du sien. Seulement, elle semblait mieux fonctionner...

Le jeune prostitué se mit soudain à pleurer. Cette vision arracha le coeur de Michael, tant elle était similaire à une autre qu'il avait déjà vue. Seulement, dans le passé, les rôles étaient inversés. Lucas n'avait pas tenté d'aider l'albinos alors que celui-ci exposait son désespoir. Christal l'avait fait. Si un jour il devait se retrouver dans la situation qu'il vivait à présent, le jeune homme s'était promis de donner son change au garçon insensible et sans-coeur qu'il croyait connaître. Mais maintenant qu'il observait l'ampleur du chagrin du prostitué, il se sentait incapable de faire preuve de méchanceté. Il y avait tant de tristesse dans ses yeux bleu de mer qu'il ne pouvait laisser les choses ainsi. Michael avait bien des défauts, mais jamais on n'aurait pu le blâmer d'être sans coeur. C'était quelqu'un de très compatissant. Il allait le prouver, une fois de plus, à présent.

- Tu n'as pas compris, Lucas, murmura-t-il avec un petit sourire.

Il s'approcha du garçon, dos à lui, qui tentait de dissimuler ses sanglots. D'un geste, l'albinos le fit pivoter, et les deux regards se croisèrent à nouveau. Ce qu'il anticipait se produisit: à nouveau, une décharge quitta les yeux de l'enfant, pour se briser contre celle de l'adolescent. Deux regards similaires se bloquant mutuellement. Michael lut dans le regard de Lucas que celui-ci avait aussi senti le combat silencieux de leurs deux pouvoirs.

- Tu l'as réalisé, pas vrai? Nous sommes similaires. J'ignore ce que ton regard est sensé faire, mais le mien le bloque. Tu n'as rien à craindre...

Et, doucement, l'albinos prit la main du prostitué, et la serra entre les siennes. Tout son regard n'était que tendresse, douceur, et un incommensurable soulagement. L'air salin de la mer agitait ses cheveux, isolant leurs deux visages du reste du monde.
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MessageSujet: Re: Turn Loose The Mermaids (Libre)   Turn Loose The Mermaids (Libre) Icon_minitimeLun 12 Déc - 3:56

La confiance était à la fois une arme et une faiblesse. Faire confiance signifiait, baisser sa garde. Peu importe ce qui arriverait, lorsqu'on a confiance en quelqu'un, c'est que l'on sait qu'elle sera toujours avec nous. Pour nous. À nous aider. C'était un mince fil qui pouvait unir deux personnes, il pouvait devenir plus solide, mais à la moindre erreur, le fil se casse. Et une fois brisé, il est impossible d'obtenir le fil original. On peux y faire un nœuds, mais il ne sera jamais comme l'orignal. 
La confiance est une arme que l'on peut posséder, mais si elle se retourne contre nous et que l'on s'est fait manipulé, piéger, la confiance devient une faiblesse...
Je n'avais jamais eu confiance en personne. La simple et unique raison? Je m'étais fait avoir une fois, et jamais je ne recommencerai. Mon coeur s'était émietté.  J'avais si peur de me rabaisser. De baisser la garde. J'étais constamment au aguets, à guetter. Cet malédiction qui me hantait, détruisait tout. J'avais laisser tomber l'idée d'un jour, me voir en compagnie de quelqu'un. Qui m'aimerait vraiment? Je ne pouvais pas cacher mon œil toute mon existence....Enfant, j'avais essayer de me le crever. N'importe lequel, mais un des deux. Je n'en voulais plus. De ce regards parfait, de ce regards qui faisait battre le coeur des gens. Je prenais un couteau, des ciseaux, une branche, ou stylo... Mes petits doigts tremblaient, je plissais les yeux, mon coeur battait à la chamade... Et je ne disais "Allez Lucas.... Finis-en... Une fois la mélodie arrêté, tu finiras peut-être par l'oublier?..." Mais je n'avais pas de courage, j'avais peur. Peur de souffrir... D'avoir mal. J'étais un monstre. J'obligeais aux autres de m'aimer, de m'accorder toute leur attention sur moi... Mais une fois que je ne serais plus un monstre... Qu'est-ce que j'allais devenir? Alors, je reposais larme que je possédais, je remettais ce cache-œil, trop lâche pour en finir. Et ce refrain, cette mélodie ne partait pas. Mes souvenirs restaient. J'étais incapable d'oublier.... 


Michael me disait que je ne comprenais pas. Si je comprenais tout. Tout ce qui allait ce passer. J'avais beau le détester... Il n'agissait pas comme les autres avec eux. Il était différent. Et cette différence, j'avais beau le cacher, elle ne plaisait bien. Il m'avait fait souffrir oui. Lorsque le fusil l'avait tué, j'avais souffert... Mais pourtant, peut importe ce que je disais, ce que je lui criais, il restait là. À mes côtés. Près à m'écouter... 


Michael me retourna, nous étions à nouveau face à face, mais cette fois-ci, je n'avais plus peur de le regarder droit dans les yeux. Une fois, fait... Le mal était passé. Ses yeux étaients rouges... C'était bien la première fois que je les voyais... Que je regardais quelqu'un, avec mes deux yeux. Et non juste un. Michael tentait de m'expliquer quelques choses qui me semblait bien stupide... Son regard bloquait le mien? Similaire? Nos pouvoirs s'annulait...? C'était impossible. Je reniflais tranquillement, essuyant du mieux que je pouvais mes larmes. Je ne le croyais pas. Je ne lui faisais pas confiance. Puis sa main se glissa dans la mienne, la serrant doucement. Il continuait à me regarder... Je voulais qu'il arrête. Tout de suite. Je j'aimais pas ça.


-Menteur... Criai-je


Je retirai aussi vite que je pus ma main de la sienne. Reculant d'un pas. 


-C'est impossible... Dis-je en baissant la tête. Regarde... Tu viens de me prendre la main..! Lui hurlais-je  Si je t'embrasserais... Tu ne me repousserais pas.Tu vas ensuite m'apporter des roses, me déclarer ta flemme... Si je refuse, tu te choqueras... Tu m'haïras.... Mais tu vas m'aimer jusqu'à la fin! Tu ne peux le nier. 
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MessageSujet: Re: Turn Loose The Mermaids (Libre)   Turn Loose The Mermaids (Libre) Icon_minitimeLun 12 Déc - 21:11

At the end of the river the sundown beams
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Lucas riposta violemment. Michael ne s'attendait pas à une telle réaction de sa part. L'ampleur du désespoir du jeune prostitué le frappait comme une masse en plein visage, comme la vision du cadavre ensanglanté de Noah l'avait frappé. Maintenant qu'il y réfléchissait, le jeune garçon devant lui et son défunt ami avaient les mêmes yeux... Des yeux remplis de désespoir, de douleur. Une voix arrachée et rendue rauque par le chagrin. L'odeur saline de la mer emplissait les narines de l'albinos, son vent jouait dans ses cheveux d'un blanc de neige. Mais, plus encore, l'atmosphère de désespoir, de mort, qui emplissait les lieux de façon pesante, insupportable, lui donnait envie de se remettre à pleurer. À pleurer pour la douleur de Lucas, si similaire à la sienne. À pleurer pour son chagrin à lui d'avoir perdu son doux ange. À pleurer pour tous ceux qui souffraient, et qui étaient réunis en ce lieux si singulier que l'Académie Moonlight. Était-ce donc au final la raison pour laquelle tous se réunissaient à cette école? Pour trouver rédemption? Était-ce parce qu'en chacun d'eux sommeillait un regret, une peur, un cauchemar, enfoui au plus profond d'eux-même, avec lequel ils devaient apprendre à vivre? Jamais il ne le saurait. Après tout, quand donc pourrait-il partir d'ici...?

À travers les mots de Lucas, il comprit en quoi consistait sa malédiction. Ses propres yeux s'agrandirent sous la surprise. C'était donc pour ça...? Pour ça que le jeune garçon parodiait l'amour en se prostituant, pour ça qu'il prétendait n'aimer personne? Pour ça qu'il repoussait tous ceux qui s'approchaient trop de lui? La vérité se dessinait devant lui, fugace et pourtant si claire. Il ne pouvait énoncer cette révélation à voix haute, car Lucas risquait de se retrouver damné et envoyé dans le Monde de l'Ombre. Mais l'albinos força son regard à refléter la compréhension qui l'animait.

- Je sais, Lucas, chuchota-t-il. Je sais que c'est ce que tu crois. Mais réfléchis deux secondes avant de parler!

Se levant brusquement, Michael écarta les bras en riant doucement. Maintenant qu'il comprenait, il devait prouver à celui qu'il considérait comme son ami qu'il n'y avait aucun danger! Qu'il n'y avait aucun risque à ce qu'ils se regardent ainsi!

- Réfléchis, reprit-il d'une voix douce. Est-ce que ça m'est déjà arrivé d'agir autrement qu'ainsi? Est-ce que c'est arrivé, une seule fois, que je ne témoigne pas d'amitié ou de confiance envers toi? Tu crois que je mens? Regarde en toi, Lucas! Regarde-moi, et essaie de comprendre ce qui arrive! Nos deux regards sont des épées de Damoclès, nos yeux sont maudits! Alors pourquoi n'arrive-t-il rien...?

L'albinos laissa au prostitué quelques minutes pour réfléchir. Ensuite, il s'approcha lentement de lui, se pencha face à lui, lui sourit.

- Parce que nos deux malédictions s'annulent. Parce que le fait que nous ayons des pouvoirs fonctionnant de la même façon fait qu'ils se bloquent mutuellement. Tu t'es trompé. J'ai pris ta main, non pas par amour, mais par désir de te réconforter. Je connais ta peine. J'ai tué Noah, mon meilleur ami, à cause de ce maudit regard. Parce que je l'aimais... Ton pouvoir t'empêche d'être aimé, le mien m'empêche d'aimer.

Michael secoua doucement la tête et posa sa main sur la tête de Lucas, frottant sa chevelure de jais avec douceur.

- N'oublie jamais que pour moi, Lucas, nous sommes amis. Je ne veux pas te faire souffrir, je ne veux pas te faire de peine. Je veux juste être là pour toi comme tu l'as été pour moi. Parce que moi, sous tes faux-semblants aguicheurs et sans-coeurs, j'ai vu un jeune garçon avec un coeur grand comme l'univers. Alors, si je peux t'aider en prouvant que je ne suis pas amoureux de moi, soi! Je ne t'ai jamais demandé de faire ce que tu fais à tes clients! Je ne t'ai jamais vu comme un prostitué! Embrasse-moi, si tu veux une preuve de plus. Tu verras que je ne ressentirai rien. J'aimais Christal. Toi, tu es juste un ami précieux pour moi.

Et l'albinos s'éloigna, priant de tout son coeur pour que ses mots, pour une fois, soient bien choisis, et touchent le coeur du jeune garçon. Il pria pour que ses émotions, ses sentiments et sa sincérité, pour une fois, percent les barrières que Lucas s'étaient érigé autour de lui pour se protéger du faux amour de ceux qui croisaient son regard. Il souhaitait de tout coeur lui prouver que parfois, aimer rendait plus fort que s'isoler.
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MessageSujet: Re: Turn Loose The Mermaids (Libre)   Turn Loose The Mermaids (Libre) Icon_minitimeSam 21 Jan - 21:37

<< On passe sa vie à dire merci,
Merci à qui, à quoi?
A faire la pluie et le beau temps
Pour des enfants à qui l’on ment. >>


Lorsque Michael s'écarta, je me sentis soulagé d'un poids, il ne me mentait pas. Mon visage se baissa automatiquement, fixant se sable.
Il y avait des jours, où je regrettais d'être ce que j'étais. Des jours, comme ça, où je me disais... << Pourquoi tu ne changerais pas Lucas ? Essaye d'être plus sociable, peut-être auras-tu des amis? Essayes d'être gentil, peut-être qu'on sera gentil avec toi? >> Oui, des jours comme ça, où j'avais envie de devenir quelqu'un d'autres, quelqu'un de meilleur. Sauf que chaque fois, je me décourageais. Si je changeais, j'allais être encore plus insulté et regardé de travers. J'avais tellement été arrogant et méchant, que si je devenais un être bon, on prendra cela pour une connerie, pour un mensonge... Qu'arriverait-il si je changeais..? Tout le monde serait royalement perdu. Il m'arrive de me réveiller en vomissant... Il m'arrivait de vouloir mourir. Il m'arrivait de penser que tout ceci, n'était qu'un long rêve sans fin. J'étais si perdu...
Tout m'héritait. Les rires, la joie, le bonheur, ce que je pouvais être jaloux des autres. Et tout ce que mon cœur cachait.


<< On m’avait dit : "Te poses pas trop de questions.
Tu sais petit, c’est la vie qui t’ répond.
A quoi ça sert de vouloir tout savoir?
Regarde en l’air et voit c’ que tu peux voir.">>


Je ne comprenais pas la joie de Michael. Oui, il fallait bien croire que nos pouvoirs s'annulaient, c'était une excellente nouvelle... Mais je ne me sentais pas bien. J'avais envie de partir, de m'enfuir.Pourquoi fallait-il que je fuis sans cesse? Je n'affrontais aucun problème, je fermais les yeux, je bouchais mes oreilles. Comme un enfant.


Michael me fit son discours, je l'écoutais d'une oreille distraite, essuyant mes larmes qui ne voulaient pas cesser de couler. Mon coeur me faisait mal. Il se serrait petit à petit.
Je venais d'avouer ouvertement le plus grand problème de ma vie. Ce qui l'avait tout détruit, à petit feu, brûlant tout autour de moi. Comment vivre sans véritable amour?...
Ce n'était pas le temps qui allait me faire comprendre. J'avais beau être jeune, j'allais souffrir dans le futur. Je pouvais aimer qui je souhaitais. N'importe qui, et ses sentiments seraient réciproque dès qu'il verrait mes yeux... Mais ce n'était pas ça l'amour. Non. Jamais je ne pourrais le savoir. Et ça me faisait si mal, car ce que j'aurais donné pour vivre mon histoire d'amour. Pour connaître la chaleur... Les papillons dans l'estomac, les baisers passionnés, pour vraiment aimer et l'être en retour. J'aurais voulus vivre deux par deux, mais ce ne sera jamais possible. Si oui, ce sera un amour non-réciproque.


Je venais d'ouvrir une partie de mon passé à Michael. Ce n'était pas ce que j'avais voulus. Voilà qu'il parlait de mon coeur. << Je veux juste être là pour toi comme tu l'as été pour moi. Parce que moi, sous tes faux-semblants aguicheurs et sans-cœurs, j'ai vu un jeune garçon avec un coeur grand comme l'univers.>> Quelle coeur? De quel cœur parlait-il? Ce qu'il pouvait m'énerver. Comment pouvait-il voir quelques choses que je ne pouvais pas voir?
J'essayais de ravaler mes larmes muettes. Je détestais paraître faible et encore plus devant Michael James.


Je ne le comprenais pas. Ce souvenait-il du nombre de fois où j'avais ris de lui quand il pleurait? Des nombres d'insultes que je lui avais lancées? De souvenait-il de toutes ces fois où je l'avais traité de faible ouvertement ? Comment arrivait-il à ne pas faire de même avec moi? Comment pouvait-il être gentil avec moi après tout ce que je lui avais fait? Je l'avais même tué. Je lui avais même prouvé à quel point je n'avais pas de coeur pour lui enlever sèchement la vie.... Malgré tout, l'albinos ne riait pas de moi, il ne m'insultait pas et ne le traitait pas de faible. Il était pour moi, le plus grand mystère que j'avais rencontré. Cameron, Christal, Dick, Le Surveillant, n'importe qui aurait bien rit de ma face en ce moment. Ils auraient cherché à me faire subir ce que j'osais leur dire, mais pas Michael. C'était peut-être pour ça que tout le monde l'aimait bien....


<< On m’avait dit que les hommes sont tous pareils.
Y a plusieurs dieux, mais y’ a qu’un seul soleil.
Oui mais, l’ soleil il brille ou bien il brûle.
Tu meurs de soif ou bien tu bois des bulles. >>

Il y avait des jours, où je regrettais d'être ce que j'étais. Des jours, comme ça, où je me disais... << Pourquoi tu ne changerais pas Lucas ? Pourquoi tu ne ravalerais pas ta fierté?..>> J'ai pris mon courage à deux mains. J'ai laissé ma fierté de côté pour quelques secondes. Je n'ai pas fuis. Comme j'avais pris l'habitude de le faire. Je fais un pas en avant. J'ai marché vers cet albinos, parce que je me disais que le monde serait bien horrible sans gens comme lui... Sans gens qui ne jugeait pas, sans gens qui ne souhaitait pas toujours une vengeance... J'ai marché, la tête bien haute, même si je tremblais et que j'avais honte de moi. Pour la première fois de ma vie, je me suis sentis petit. Arrivé près de lui, j'ai reniflé un coup avant de prendre sa main et d'y enfiler mes doigts. Je tremblais de honte, mon visage était rouge honte, j'aurais voulus me tuer, sauf que j'ai résisté, Et j'ai pleuré contre Michael toute les larmes que mon corps contenait en serrant fort sa main. C'était la première que je ne pleurais pas seul. Je ne sais plus combien de temps j'ai pleuré, on aurait dit que je voulais tout sortir d'un coup. Tout ce qui me hantait, tout ce qui me détruisais, tout ce que je détestais....



<< A toi aussi, j’ suis sur qu’on t’en a dit,
De belles histoires, tu parles... que des conneries!
Alors maintenant, on s’ retrouve sur la route,
Avec nos peurs, nos angoisses et nos doutes.

Qui a le droit, qui a le droit
Qui a le droit d’ faire ça
A un enfant qui croit vraiment
C’ que disent les grands? >>



Lorsque je ne trouvais plus de larmes, j'ai lâché sa main et je me suis décollé avec force. Je lui ai tourné le dos. Je marchais pour partir plus loin, me rappelant ce que le client tchèque m'avait murmuré à l'oreille. Je me suis tourné vers lui, le regardant en souriant, même si mon visage était mouillé de larmes avant de lui crier ce mot...


-DĒKUJI!




Et je suis parti, marchant sur la plage, pour retourner à mes habitudes... Michael James, tu dois bien être le seul à m'avoir fait changer. Même si ce n'est qu'une petite partie, c'est peut-être comme ça qu'on commence..?



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MessageSujet: Re: Turn Loose The Mermaids (Libre)   Turn Loose The Mermaids (Libre) Icon_minitimeLun 13 Fév - 21:20

«A kite above a graveyeard grey
At the end of the line far far away
A child holding on to the magic of birth and awe»


Il s'était déjà fait la réflexion, auparavant, que Lucas n'était, malgré ses activités douteuses, rien d'autre qu'un pauvre enfant. Pour dissimuler sa faiblesse et sa peur maladive, dévorante, des autres, il s'était bâti une muraille qui le protégeait de tous les tourments. Par crainte de souffrir à nouveau, il refusait de regarder autour de lui, refusait de daigner jeter un coup d'oeil à la forteresse qu'il s'était érigé. Un enfant désillusionné, pour qui toute la magie et la beauté du monde n'avait jamais existé, pour qui ce monde n'était rien d'autre qu'une horrible étendue de mensonges, de douleur, de terreur. D'ailleurs, qui Michael était-il pour le blâmer d'avoir fait une telle chose? Comment pouvait-on ne pas comprendre cette peur que chaque personne éprouvait au fond de ses entrailles, celle de se faire piéger par les gens autour d'eux? On a toujours l'impression d'être faible, si faible que si quelqu'un le décidait, d'un minuscule souffle, il pourrait faire vaciller, et même éteindre, notre lueur d'espoir, l'espoir qu'un jour on sera quelqu'un de bien, qui aura réussi à être heureux. C'était la chose la plus difficile du monde que de faire un pas à l'extérieur de soi pour tendre la main à un autre, au risque de se faire blesser et repousser. Inconsciemment victime de son désespoir, l'albinos avait franchi cette barrière sans crainte. Toutefois, il comprenait la réticence de l'enfant devant lui. Cet enfant qui avait tellement besoin de protection, et qui jamais n'en avait eu.

«Oh, how beautiful it used to be
Just you and me far beyond the sea
The waters, scarce in motion
Quivering still»


Comment était Lucas, autrefois? Était-ce un enfant rayonnant, au sourire plein d'espoir, avec des amis, peut-être une «blonde» à qui on ne fait que tenir la main, des parents aimants, une maison choyée? Avait-il un jour su aimer, réellement? Était-ce vraiment la terreur qui l'empêcher de se laisser aller, ou était-ce tout simplement que jamais il n'avait eu une enfance normale? Qui était venu le briser, et à quel moment? Ces questionnements laissaient le jeune homme rempli de pitié et de tristesse. Jamais il n'avait vu Lucas heureux. Dieu seul savait, pourtant, à quel point il aurait voulu. À quel point il aurait été heureux de voir celui qu'il voyait comme son ami malgré son caractère asocial être de bonne humeur, rien qu'une fois. Si cela avait été en son pouvoir, Michael aurait tout pris sur ses épaules pour permettre à cet enfant de se reposer. Pourtant, il savait, au plus profond de son coeur, qu'il ne pouvait pas faire ça.

«At the end of the river the sundown beams
All the relics of a life long lived
Here, weary traveller rest your wand
Sleep the journey from your eyes»


Lucas était de ces gens qui recherchaient inlassablement quelque chose de précis. Tant qu'il n'aurait pas ladite chose, il se fermerait les yeux et continuerait sur le chemin qu'il avait choisi, sans un regard vers ceux qui tenteraient désespérément de l'aider. Et si on lui offrait, il prendrait, sans vergogne. Ce jeune prostitué n'hésiterait pas à vider tous ceux autour de lui de la moindre parcelle d'énergie pour son petit bonheur personnel. Oui, Lucas Von Cenderella était quelqu'un d'égoïste. Michael le réalisait à quel point maintenant, et comprenait que c'était au-delà de lui d'aider une telle personne. La vie était déjà incroyablement difficile. Cela ne servait à rien de souffrir à la place des autres. Dans son propre entêtement, cet enfant s'était condamné, et l'albinos n'avait ni le courage, ni l'énergie pour essayer de le sauver.
Il ferma les yeux, et une lueur s'éteignit dans ses yeux, celle de la compassion, de l'envie d'aider. Il en avait marre d'être le bouc émissaire des autres, parce qu'il voulait plus que tout voir quelqu'un heureux. À la place, il se contenterait de son propre bonheur. Il cesserait d'aider Lucas Von Cenderella... Cesserait de l'appeler «ami» alors que ce jeune garçon n'avait rien à faire de lui. Et, étrangement, cette décision lui donna l'impression qu'un trou béant se formait dans sa poitrine.

«Good journey, love, time to go
I checked your teeth and warmed your toes
In the horizon I see them coming for you»


Les yeux chargés de larmes, Lucas s'approcha soudain de Michael. Il glissa sa petite main dans celle, incroyablement pâle, du jeune homme, et soudain, se mit à pleurer. Son visage était rouge, ses grands yeux bleus brillant dans l'obscurité, et ses sanglots entrecoupés se mêlaient au son des vagues apaisantes de la mer. À cette vision, l'albinos sentit le trou dans son coeur grandir, grandir, menaçant de le submerger cruellement. Incapable de réagir. Incapable de dire quoi que ce soit. Incapable de fournir le moindre réconfort à une créature qui prenait tout, voracement, et ne redonnait rien. Un instant, il eut envie de lancer les piques que l'enfant aurait lancé si les rôles avaient été inversés. «Pleurer c'est pour les faibles» ou «T'as fini de pleurnicher?». Mais il en était incapable, ça aussi. Tout ça à cause de sa maudite gentillesse, cette gentillesse qui n'en finissait plus de le blesser. Sois cruel! Vas-y, pour une fois que t'en as l'occasion! Il aurait pas hésité, à ta place!

Ses longs cheveux blancs dissimulant ses yeux de rubis, il se mit à pleurer à son tour. À pleurer l'injustice du monde, la méchanceté et l'égoïsme des gens. À pleurer sa solitude. Ils étaient rares, les gens avec qui il avait été gentil, et qui lui avaient redonné en retour. Cameron et Lystatria avaient disparu. Christal... Christal était véritablement morte. Et la seule personne qui restait, Lucas, était incapable de penser un seul instant à quelqu'un d'autre que lui. Oui, Michael pleura, et il ne s'attendait pas au moindre réconfort. Il savait qu'il n'en aurait pas, parce qu'il savait que les gens étaient trop occupés à se préoccuper d'eux-même pour penser aux autres. Si c'était le cas, n'avait-il pas droit à son propre égoïsme...?

«The mermaid's grace, the forever call
Beauty in spygladd on an old man's porch
The mermaids you turn loose brought back your tears»

- Va-t'en...

Un simple murmure par-delà les vagues, si ténu que le jeune homme se demanda s'il avait véritablement prononcé ces mots. Des pas qui s'éloignent, qui courent, et un mot, dans une langue que Michael ne comprenait pas. Puis, soudain, il fut seul, seul avec son chagrin qui n'avait fait qu'augmenter. Il se tourna vers la mer. Celle-ci, toujours aussi paisible, continuait son va-et-viens éternel, exemple même de la paix, de la douceur. Un instant, il crut apercevoir dans ses vagues une silhouette. Avec un petit sourire triste, il se fit la promesse, à cet instant, qu'il ne tenterait plus d'aider qui que ce soit. Il était curieux de voir si quelqu'un ferait les premiers pas vers lui, tout comme Christal l'avait fait. De toute façon, il n'avait rien à perdre, pas vrai...?

De toute façon, ses efforts étaient vains. Ils n'aidaient personne, ne changeaient personne. Cela ne servait à rien de se démener pour les autres si rien ne bougeait. Une dernière larme, puis Michael s'alluma une cigarette qu'il fuma en retournant à l'Académie.

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