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 Un joyeux RP avec le Directeur!

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Le Directeur
♣ Admin Inconnu ♣
Le Directeur


Messages : 174
Localisation : Qui sait?
O_O Vraiment mystérieux ce type...

Un joyeux RP avec le Directeur! Empty
MessageSujet: Un joyeux RP avec le Directeur!   Un joyeux RP avec le Directeur! Icon_minitimeVen 27 Aoû - 15:44

Bonjour bonjour, mes élèves chéris! *sourit* Ce topic a été créé par moi pour ceux ici qui auraient du mal à faire des RPs, que ce soit parce qu'ils sont des novices ou encore parce qu'ils écrivaient dans un autre style interférant avec les règlements de ce forum. Ce mini-guide vous aidera à augmenter vos lignes de Rp en un rien de temps!

Il existe trois façons d'augmenter notre nombre de lignes en Rp.

I_ Les descriptions de lieux, d'objets, de physique
Généralement la manière la plus détestée. Elle reste néanmoins très efficace pour étirer efficacement nos posts. Il s'agit des descriptions. Que ce soit de décrire un palais, un chandail, un collier, une personne qu'on croire dans la rue, cela peut facilement rajouter une trentaine de lignes à notre post, comme ci-dessous:

Citation :
Je n'avais qu'une pensée en tête depuis un bon moment déjà. Une seule, obsédante: mon pacte avec Sebastian. Accompli depuis un moment, il nous liait, lui comme moi, au serment que nous avions prêté, celui d'un échange équitable. La mort d'Alois de la main de Ciel, et en retour l'âme de Ciel me revenant. Bien sûr, cette promesse était sans contredit défavorable pour mon confrère majordome, qui n'aurait rien comme récompense. Il n'avait pas l'intention d'obéir. Malgré notre pacte, il ne comptait pas me laisser ne serait-ce que toucher l'âme de Ciel Phantomhive. Je l'avais vu dès l'instant où, après nous êtes absentés durant très exactement dix minutes, ses yeux rouges avaient croisé les miens et s'étaient imperceptiblement plissés. À ce moment-là, j'avais compris que notre échange n'était qu'une mascarade. Mais j'avais beaucoup à gagner, car là où Sebastian ne se retrouverait qu'avec une âme, parfaite certes, mais solitaire, j'avais la possibilité d'en obtenir deux. Celles d'Alois Trancy, et celle de Ciel Phantomhive. J'avais donc deux chats à fouetter. D'un côté, Alois et son âme encore loin d'être prête, et Ciel et sa vengeance. Pour le moment, je ne voulais pas voir mon "maître" mourir, car je pouvais encore l'utiliser. J'ignorais toujours comment, mais cela viendrait. Il était si vulnérable. Si méprisable, comme tous les humains. Jusqu'à présent, je l'avais vu comme un fait. Sa Majesté n'était pas différente du reste de l'humanité, c'était à moi de guider son esprit de façon à ce qu'elle le devienne. Mais après avoir vu le maître de Sebastian, j'avais brusquement changé d'avis. C'était l'âme parfaite. La proie parfaite. J'avais enfin compris l'attachement que démontrait mon confrère pour ce jeune garçon. Enfin compris l'acharnement avec lequel il désirait en faire le repas idéal. Je saisissais maintenant jusqu'à quel point Ciel était inestimable. Pas comme cet idiot d'Alois, avec ses "Hohe o Taraluna, Ron de Rotarel", comme si j'étais une fée qu'on invoquait à loisir! Comme si j'étais vraiment quelque chose d'aussi futile! Il ne semblait pas saisir l'importance du pacte qui nous liait, il prenait cela comme une vulgaire plaisanterie, et il n'avait même pas assez d'autorité pour mériter mon respect! Ce sale prostitué soumis à ses sentiments était presque irrécupérable. Mais le moment n'était pas venu pour moi de changer les choses. Pas encore.

Donc, lorsqu'il se mit à hurler pendant que la lune était haute dans le ciel, je n'eus d'autre choix que de me rendre à sa chambre, en traînant volontairement le pas, agacé par ses manières enfantines. Ouvrant délicatement la porte de sa chambre, un chandelier d'or à la main. Il souriait tranquillement dans son lit, et mon agacement s'en décupla. Il savait que j'allais venir et n'avait même pas jugé utile de se lever! Comme un gamin d'à peine un an, il appelait d'autres pour prendre soin de lui sans lever le moindre petit doigt. Gardant un visage impassible, je m'avançai vers lui, et déposai mes chandelles sur le meuble. À voir les cernes qu'il avait sous les yeux, je devinai qu'il n'avait que peu dormi, sinon pas du tout. Probablement encore effrayé par un détail insignifiant qui ne terrifiait qu'un stupide mortel. Il s'assit sur son matelas en me posant une de ces questions idiotes qui semblaient toujours trotter dans sa tête.

- Est-ce que tu dormais Claude?

Sa voix était tout sucre tout miel, celle d'un garçon en train de muer, celle d'un jeune posant question sur un des mystères du monde. Répugnant. Replaçant mes lunettes sur mon nez, je me contentai d'un vague "non" pour réponse, puis allai sortir d'un des meubles décorant sa chambre des vêtements propres: short noir, chemise blanche, par-dessus vert et manteau bourgogne. Je l'habillai avec des gestes qui démontraient mon habitude, en me demandant ce qui l'avait encore réveillé. Quel genre de stupidités allait-il encore inventer? Il était évident pour moi qu'il avait tout simplement peur de la nuit, et peur de rester seul de surcroît. C'était l'unique raison pour laquelle il me réveillait, moi.

- Je veux aller voir Ciel.

À ces mots, je tressaillis imperceptiblement. C'était l'unique raison pour laquelle je demeurais avec ce garçon. Son désir de vengeance de Ciel. Autant le jeune Phantomhive désirait-il tuer de ses propres mains le comte Trancy, autant l'opposé était aussi vrai. Je lui avais raconté que c'était Sebastian qui avait tué son petit Luca chéri, même si c'était complètement faux. Se faisant, j'avais donné à Alois une envie de se venger. Je lui avais donné pour unique but la vengeance. Le jour où celle-ci serait accomplie, son âme deviendrait aussi pure et délicieuse que celle de Ciel. Ce jour-là, j'aurais tout un festin. Ce jour-là, mes efforts seraient enfin récompensés. Ce jour-là...
... pourrait être ce soir.
Je retins un ricanement, terminai d'habiller mon maître, puis quittai la chambre, lui à mes côtés, pour aller préparer le carrosse qui nous conduirait au manoir Phantomhive. Je ne jugeai pas utile de prévenir Hannah ou les triplés. De toute manière, je pourrais les invoquer rapidement si un imprévu se produisait. Je me contentai d'aller préparer un de nos chevaux, puis de l'attacher au carrosse. Une fois que ce fut fait, j'invitai Alois à prendre place dans le compartiment relativement spacieux et allai prendre les rennes du cheval. Il ne nous fallut qu'une trentaine de minutes pour parvenir à notre destination.

Le manoir Phantomhive était somme toute assez semblable à celui des Trancy. Vaste, imposant, je remarquai néanmoins que le jardin de celui-ci était incroyablement mal entretenu. Il manquait à plusieurs endroits des touffes d'herbe, les fleurs poussaient inélégamment un peu partout. Visiblement, l'humain que Ciel avait engagé pour entretenir la jardinerie était tout sauf doué. Retenant une grimace de dégoût, je suivis le regard de mon maître, qui fixait une des fenêtres ouvertes au deuxième étage. Il sourit avec satisfaction et pointa ladite fenêtre.

- Je veux entrer par là.

Je me penchai et le soulevai. Il pesait à peine plus qu'une plume pour moi. D'un puissant élan, je bondis et traversai sans mal la fenêtre ouverte. Je déposai Alois, qui se mit aussitôt à courir dans les couloirs du manoir en riant, entrouvrant doucement chaque porte jusqu'à celle qui l'intéressait. Je le suivais, impassible, en me demandant ce qu'il cherchait. Lorsque je compris, mon regard s'éclaira imperceptiblement. La chambre de Ciel Phantomhive. Alois y entra prestement et alluma rapidement toutes les chandelles de la chambre. Dansant et chantant, il s'exclama "Olé!" et sauta sur le lit de Ciel. Je préparai calmement mes couteaux et mes fourchettes d'or, pressentant que le sang coulerait bientôt.

Comme vous avez vu, les descriptions englobent également de simples adjectifs. J'aurais également pu en rajouter en décrivant en détail Alois Trancy, en décrivant également avec plus de détails le manoir Phantomhive, et en parlant de la calèche et du cheval. Mais cela m'a permis de rajouter une bonne vingtaine de lignes, ce qui est déjà pas mal.

2_Les descriptions d'émotions
De loin mon préféré. Les pensées des gens tendent à être mélodramatiques. Il est donc très facile de retranscrire ces excès dans nos textes. Ne vous gênez pas pour en mettre le plus possible! Usez des comparaisons les plus farfelues, si elles expriment bien l'émotion qui habite votre personnage! Comme ci-dessous:

Citation :
Je n'avais qu'une pensée en tête depuis un bon moment déjà. Une seule, obsédante: mon pacte avec Sebastian. Accompli depuis un moment, il nous liait, lui comme moi, au serment que nous avions prêté, celui d'un échange équitable. La mort d'Alois de la main de Ciel, et en retour l'âme de Ciel me revenant. Bien sûr, cette promesse était sans contredit défavorable pour mon confrère majordome, qui n'aurait rien comme récompense. Il n'avait pas l'intention d'obéir. Malgré notre pacte, il ne comptait pas me laisser ne serait-ce que toucher l'âme de Ciel Phantomhive. Je l'avais vu dès l'instant où, après nous êtes absentés durant très exactement dix minutes, ses yeux rouges avaient croisé les miens et s'étaient imperceptiblement plissés. À ce moment-là, j'avais compris que notre échange n'était qu'une mascarade. Mais j'avais beaucoup à gagner, car là où Sebastian ne se retrouverait qu'avec une âme, parfaite certes, mais solitaire, j'avais la possibilité d'en obtenir deux. Celles d'Alois Trancy, et celle de Ciel Phantomhive. J'avais donc deux chats à fouetter. D'un côté, Alois et son âme encore loin d'être prête, et Ciel et sa vengeance. Pour le moment, je ne voulais pas voir mon "maître" mourir, car je pouvais encore l'utiliser. J'ignorais toujours comment, mais cela viendrait. Il était si vulnérable. Si méprisable, comme tous les humains. Jusqu'à présent, je l'avais vu comme un fait. Sa Majesté n'était pas différente du reste de l'humanité, c'était à moi de guider son esprit de façon à ce qu'elle le devienne. Mais après avoir vu le maître de Sebastian, j'avais brusquement changé d'avis. C'était l'âme parfaite. La proie parfaite. J'avais enfin compris l'attachement que démontrait mon confrère pour ce jeune garçon. Enfin compris l'acharnement avec lequel il désirait en faire le repas idéal. Je saisissais maintenant jusqu'à quel point Ciel était inestimable. Pas comme cet idiot d'Alois, avec ses "Hohe o Taraluna, Ron de Rotarel", comme si j'étais une fée qu'on invoquait à loisir! Comme si j'étais vraiment quelque chose d'aussi futile! Il ne semblait pas saisir l'importance du pacte qui nous liait, il prenait cela comme une vulgaire plaisanterie, et il n'avait même pas assez d'autorité pour mériter mon respect! Ce sale prostitué soumis à ses sentiments était presque irrécupérable. Mais le moment n'était pas venu pour moi de changer les choses. Pas encore.

Donc, lorsqu'il se mit à hurler pendant que la lune était haute dans le ciel, je n'eus d'autre choix que de me rendre à sa chambre, en traînant volontairement le pas, agacé par ses manières enfantines. Ouvrant délicatement la porte de sa chambre, un chandelier d'or à la main. Il souriait tranquillement dans son lit, et mon agacement s'en décupla. Il savait que j'allais venir et n'avait même pas jugé utile de se lever! Comme un gamin d'à peine un an, il appelait d'autres pour prendre soin de lui sans lever le moindre petit doigt. Gardant un visage impassible, je m'avançai vers lui, et déposai mes chandelles sur le meuble. À voir les cernes qu'il avait sous les yeux, je devinai qu'il n'avait que peu dormi, sinon pas du tout. Probablement encore effrayé par un détail insignifiant qui ne terrifiait qu'un stupide mortel. Il s'assit sur son matelas en me posant une de ces questions idiotes qui semblaient toujours trotter dans sa tête.

- Est-ce que tu dormais Claude?

Sa voix était tout sucre tout miel, celle d'un garçon en train de muer, celle d'un jeune posant question sur un des mystères du monde. Répugnant. Replaçant mes lunettes sur mon nez, je me contentai d'un vague "non" pour réponse, puis allai sortir d'un des meubles décorant sa chambre des vêtements propres: short noir, chemise blanche, par-dessus vert et manteau bourgogne. Je l'habillai avec des gestes qui démontraient mon habitude, en me demandant ce qui l'avait encore réveillé. Quel genre de stupidités allait-il encore inventer? Il était évident pour moi qu'il avait tout simplement peur de la nuit, et peur de rester seul de surcroît. C'était l'unique raison pour laquelle il me réveillait, moi.

- Je veux aller voir Ciel.

À ces mots, je tressaillis imperceptiblement. C'était l'unique raison pour laquelle je demeurais avec ce garçon. Son désir de vengeance de Ciel. Autant le jeune Phantomhive désirait-il tuer de ses propres mains le comte Trancy, autant l'opposé était aussi vrai. Je lui avais raconté que c'était Sebastian qui avait tué son petit Luca chéri, même si c'était complètement faux. Se faisant, j'avais donné à Alois une envie de se venger. Je lui avais donné pour unique but la vengeance. Le jour où celle-ci serait accomplie, son âme deviendrait aussi pure et délicieuse que celle de Ciel. Ce jour-là, j'aurais tout un festin. Ce jour-là, mes efforts seraient enfin récompensés. Ce jour-là...
... pourrait être ce soir.

Je retins un ricanement, terminai d'habiller mon maître, puis quittai la chambre, lui à mes côtés, pour aller préparer le carrosse qui nous conduirait au manoir Phantomhive. Je ne jugeai pas utile de prévenir Hannah ou les triplés. De toute manière, je pourrais les invoquer rapidement si un imprévu se produisait. Je me contentai d'aller préparer un de nos chevaux, puis de l'attacher au carrosse. Une fois que ce fut fait, j'invitai Alois à prendre place dans le compartiment relativement spacieux et allai prendre les rennes du cheval. Il ne nous fallut qu'une trentaine de minutes pour parvenir à notre destination.

Le manoir Phantomhive était somme toute assez semblable à celui des Trancy. Vaste, imposant, je remarquai néanmoins que le jardin de celui-ci était incroyablement mal entretenu. Il manquait à plusieurs endroits des touffes d'herbe, les fleurs poussaient inélégamment un peu partout. Visiblement, l'humain que Ciel avait engagé pour entretenir la jardinerie était tout sauf doué. Retenant une grimace de dégoût, je suivis le regard de mon maître, qui fixait une des fenêtres ouvertes au deuxième étage. Il sourit avec satisfaction et pointa ladite fenêtre.

- Je veux entrer par là.

Je me penchai et le soulevai. Il pesait à peine plus qu'une plume pour moi. D'un puissant élan, je bondis et traversai sans mal la fenêtre ouverte. Je déposai Alois, qui se mit aussitôt à courir dans les couloirs du manoir en riant, entrouvrant doucement chaque porte jusqu'à celle qui l'intéressait. Je le suivais, impassible, en me demandant ce qu'il cherchait. Lorsque je compris, mon regard s'éclaira imperceptiblement. La chambre de Ciel Phantomhive. Alois y entra prestement et alluma rapidement toutes les chandelles de la chambre. Dansant et chantant, il s'exclama "Olé!" et sauta sur le lit de Ciel. Je préparai calmement mes couteaux et mes fourchettes d'or, pressentant que le sang coulerait bientôt

3_Les actions
Noon, ce n'est pas de la triche! Quand vous répondez à un post, vous avez une idée de ce que fera votre personnage: il répondra à son interlocuteur, entrera dans une pièce, rira à une blague. Mais un être humain n'est pas un robot! Il fait plusieurs choses en même temps, et parfois l'imprévu se mêle de tout ça. Par exemple, il peut replacer une mèche de ses cheveux, s'allumer une cigarette, prendre une gorgé du verre de vin qu'il a à la main, s'adosser au mur, trébucher en entrant dans la salle. Toutes ces petites actions qui n'influencent en rien le cours des événements mais qui vous rajoutent des lignes! Comme ci-dessous:

Citation :
Je n'avais qu'une pensée en tête depuis un bon moment déjà. Une seule, obsédante: mon pacte avec Sebastian. Accompli depuis un moment, il nous liait, lui comme moi, au serment que nous avions prêté, celui d'un échange équitable. La mort d'Alois de la main de Ciel, et en retour l'âme de Ciel me revenant. Bien sûr, cette promesse était sans contredit défavorable pour mon confrère majordome, qui n'aurait rien comme récompense. Il n'avait pas l'intention d'obéir. Malgré notre pacte, il ne comptait pas me laisser ne serait-ce que toucher l'âme de Ciel Phantomhive. Je l'avais vu dès l'instant où, après nous êtes absentés durant très exactement dix minutes, ses yeux rouges avaient croisé les miens et s'étaient imperceptiblement plissés. À ce moment-là, j'avais compris que notre échange n'était qu'une mascarade. Mais j'avais beaucoup à gagner, car là où Sebastian ne se retrouverait qu'avec une âme, parfaite certes, mais solitaire, j'avais la possibilité d'en obtenir deux. Celles d'Alois Trancy, et celle de Ciel Phantomhive. J'avais donc deux chats à fouetter. D'un côté, Alois et son âme encore loin d'être prête, et Ciel et sa vengeance. Pour le moment, je ne voulais pas voir mon "maître" mourir, car je pouvais encore l'utiliser. J'ignorais toujours comment, mais cela viendrait. Il était si vulnérable. Si méprisable, comme tous les humains. Jusqu'à présent, je l'avais vu comme un fait. Sa Majesté n'était pas différente du reste de l'humanité, c'était à moi de guider son esprit de façon à ce qu'elle le devienne. Mais après avoir vu le maître de Sebastian, j'avais brusquement changé d'avis. C'était l'âme parfaite. La proie parfaite. J'avais enfin compris l'attachement que démontrait mon confrère pour ce jeune garçon. Enfin compris l'acharnement avec lequel il désirait en faire le repas idéal. Je saisissais maintenant jusqu'à quel point Ciel était inestimable. Pas comme cet idiot d'Alois, avec ses "Hohe o Taraluna, Ron de Rotarel", comme si j'étais une fée qu'on invoquait à loisir! Comme si j'étais vraiment quelque chose d'aussi futile! Il ne semblait pas saisir l'importance du pacte qui nous liait, il prenait cela comme une vulgaire plaisanterie, et il n'avait même pas assez d'autorité pour mériter mon respect! Ce sale prostitué soumis à ses sentiments était presque irrécupérable. Mais le moment n'était pas venu pour moi de changer les choses. Pas encore.

Donc, lorsqu'il se mit à hurler pendant que la lune était haute dans le ciel, je n'eus d'autre choix que de me rendre à sa chambre, en traînant volontairement le pas, agacé par ses manières enfantines. Ouvrant délicatement la porte de sa chambre, un chandelier d'or à la main. Il souriait tranquillement dans son lit, et mon agacement s'en décupla. Il savait que j'allais venir et n'avait même pas jugé utile de se lever! Comme un gamin d'à peine un an, il appelait d'autres pour prendre soin de lui sans lever le moindre petit doigt. Gardant un visage impassible, je m'avançai vers lui, et déposai mes chandelles sur le meuble. À voir les cernes qu'il avait sous les yeux, je devinai qu'il n'avait que peu dormi, sinon pas du tout. Probablement encore effrayé par un détail insignifiant qui ne terrifiait qu'un stupide mortel. Il s'assit sur son matelas en me posant une de ces questions idiotes qui semblaient toujours trotter dans sa tête.

- Est-ce que tu dormais Claude?

Sa voix était tout sucre tout miel, celle d'un garçon en train de muer, celle d'un jeune posant question sur un des mystères du monde. Répugnant. Replaçant mes lunettes sur mon nez, je me contentai d'un vague "non" pour réponse, puis allai sortir d'un des meubles décorant sa chambre des vêtements propres: short noir, chemise blanche, par-dessus vert et manteau bourgogne. Je l'habillai avec des gestes qui démontraient mon habitude, en me demandant ce qui l'avait encore réveillé. Quel genre de stupidités allait-il encore inventer? Il était évident pour moi qu'il avait tout simplement peur de la nuit, et peur de rester seul de surcroît. C'était l'unique raison pour laquelle il me réveillait, moi.

- Je veux aller voir Ciel.

À ces mots, je tressaillis imperceptiblement. C'était l'unique raison pour laquelle je demeurais avec ce garçon. Son désir de vengeance de Ciel. Autant le jeune Phantomhive désirait-il tuer de ses propres mains le comte Trancy, autant l'opposé était aussi vrai. Je lui avais raconté que c'était Sebastian qui avait tué son petit Luca chéri, même si c'était complètement faux. Se faisant, j'avais donné à Alois une envie de se venger. Je lui avais donné pour unique but la vengeance. Le jour où celle-ci serait accomplie, son âme deviendrait aussi pure et délicieuse que celle de Ciel. Ce jour-là, j'aurais tout un festin. Ce jour-là, mes efforts seraient enfin récompensés. Ce jour-là...
... pourrait être ce soir.
Je retins un ricanement, terminai d'habiller mon maître, puis quittai la chambre, lui à mes côtés, pour aller préparer le carrosse qui nous conduirait au manoir Phantomhive. Je ne jugeai pas utile de prévenir Hannah ou les triplés. De toute manière, je pourrais les invoquer rapidement si un imprévu se produisait. Je me contentai d'aller préparer un de nos chevaux, puis de l'attacher au carrosse. Une fois que ce fut fait, j'invitai Alois à prendre place dans le compartiment relativement spacieux et allai prendre les rennes du cheval. Il ne nous fallut qu'une trentaine de minutes pour parvenir à notre destination.

Le manoir Phantomhive était somme toute assez semblable à celui des Trancy. Vaste, imposant, je remarquai néanmoins que le jardin de celui-ci était incroyablement mal entretenu. Il manquait à plusieurs endroits des touffes d'herbe, les fleurs poussaient inélégamment un peu partout. Visiblement, l'humain que Ciel avait engagé pour entretenir la jardinerie était tout sauf doué. Retenant une grimace de dégoût, je suivis le regard de mon maître, qui fixait une des fenêtres ouvertes au deuxième étage. Il sourit avec satisfaction et pointa ladite fenêtre.

- Je veux entrer par là.

Je me penchai et le soulevai. Il pesait à peine plus qu'une plume pour moi. D'un puissant élan, je bondis et traversai sans mal la fenêtre ouverte. Je déposai Alois, qui se mit aussitôt à courir dans les couloirs du manoir en riant, entrouvrant doucement chaque porte jusqu'à celle qui l'intéressait. Je le suivais, impassible, en me demandant ce qu'il cherchait. Lorsque je compris, mon regard s'éclaira imperceptiblement. La chambre de Ciel Phantomhive. Alois y entra prestement et alluma rapidement toutes les chandelles de la chambre. Dansant et chantant, il s'exclama "Olé!" et sauta sur le lit de Ciel. Je préparai calmement mes couteaux et mes fourchettes d'or, pressentant que le sang coulerait bientôt.
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